Après un long silence, le ministère de l’Education nationale sort de son silence et rassure les travailleurs du secteur sur l’amélioration des conditions de travail.
Ainsi, le ministère de l’Education nationale a réaffirmé, via un communiqué de presse, «l’intérêt accordé à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur, toutes catégories confondues, et à la satisfaction de leurs revendications légitimes exprimées dans le respect des lois de la République», estimant que le dialogue était «le seul moyen» pour établir la sérénité et le calme au sein du secteur.
Le ministère a précisé, ainsi, que le dialogue est à même de préserver l’intérêt de l’élève avant tout, ainsi que celui de l’enseignant et de tous les membres de la corporation de l’Education nationale». Sur ce, le ministère a indiqué qu’il a examiné avec un grand soin les préoccupations des personnels du secteur, en œuvre sans relâche à travers l’action de proximité menée par ses cadres au niveau local, à être à leur écoute et à prôner l’apaisement et la persuasion.
Par ailleurs, le ministère de l’Education nationale a déploré les appels lancés sur les réseaux sociaux pour enclencher des mouvements de protestation «sans aucun respect de la législation, de la réglementation en vigueur et des lois de la République», exhortant toutes les parties concernées à «faire preuve de prudence et de vigilance face à ces appels tendancieux et à ne pas les suivre», d’autant qu’ils «ne reposent sur aucun cadre juridique autorisé, outre leur non-respect des procédures et obligations juridiques prévues dans le règlement général et les Statuts y afférents».
A rappeler que les enseignants contestataires du primaire ont entamé, depuis le mois d’octobre de l’année passé, des grèves cycliques et des sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education nationale au Ruisseau (Alger), et ce, pour faire entendre leurs voix sur des revendications socioprofessionnelles. Les enseignements protestataires demandent, entre autres, «l’application immédiate et avec effet rétroactif du décret présidentiel 14-266 qui attribue l’échelon 12 aux enseignants du primaire en attendant d’arriver à l’unification de ce classement avec les autres paliers de l’Education nationale».
Il est également question de la suppression des tâches qui ne relèvent pas du domaine pédagogique ou à défaut une compensation matérielle adéquate.
Devant cette situation de blocage, les grévistes se disent prêts à entamer une grève illimitée, et ce, pour durcir le ton et pousser les autorités concernées à négocier. Selon eux, la tutelle n’a même pas pris la peine d’organiser des réunions de dialogue. Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Ouadjaout avait présidé, les premiers jours de sa prise de fonction à la tête du département de l’Education nationale, sa première réunion et rencontre avec les syndicats de son secteur. Il visait, à travers cette action, à donner un nouveau souffle au secteur. Il était question d’entamer des discussions très franches et constructives et faire des propositions concrètes afin d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des enseignants et de hisser le niveau des élèves qui demeure médiocre.
Noreddine Oumessaoud