mercredi , 7 juin 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Projet Desertec 3</span>:<br><span style='color:red;'>Le ministre de l’énergie évoque des concertations</span>
© D.R

Projet Desertec 3:
Le ministre de l’énergie évoque des concertations

L’objectif du gouvernement est d’inscrire l’initiative «Desertec» dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de transfert énergétique de l’Algérie. Cette stratégie qui a pris racine en 2011 déjà, n’a réussi à ce jour, la production que de 400 MGW d’électricité issue du renouvelable.

Le dossier des énergies renouvelables qui sont présentées dans le plan d’action du gouvernement, comme l’une des priorités avec un objectif d’atteindre 4.000 MGW de production en énergie solaire à l’horizon 2024, est-il véritablement sur la voie de la concrétisation ? La question a été posée, ce jeudi au ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, lors d’une audience que lui a accordé la Commission du budget de l’APN. Le ministre a ressorti le dossier Desertec pour expliquer la nouvelle dynamique censée avoir été insufflée dans le domaine à la faveur du programme gouvernemental. En termes d’information, Mohamed Arkab a fait état de «concertations en cours avec la partie en charge de l’initiative allemande «Desertec» pour le lancement des projets de centrales solaires». Autant dire qu’il n’y a rien de concret. Et pour cause, la concertation précède l’étude d’un projet, sans toutefois garantir aucun résultat. C’est à dire qu’une concertation n’engage à rien. Le lancement de projets de centrales solaires est donc purement théorique. Mais cela n’empêche pas le ministre de préciser que la Sonelgaz a effectivement entamé ces projets en y associant les aspects opérationnel et juridique. Ce sera donc la Sonelgaz qui prendra en charge ce lourd dossier, en tout cas, pour ce qui concerne son volet Desertec. On rappellera à ce propos que la compagnie publique d’électricité et de gaz avait signé avec l’initiative «Desertec» un mémorandum d’entente pour élaborer une vision commune de coopération entre les deux parties. Il a été décidé d’engager prioritairement des études techniques détaillées des capacités de l’Algérie en énergie solaire. Combien dureront ces études qui, soit dit en passant, ont déjà été réalisées et conclu à des résultats exceptionnels.
L’aspect formation et qualification de spécialistes algériens dans ce domaine est également pris en charge dans la première phase de la coopération entre l’Algérie et Desertec.
Le ministre qui n’a pas avancé un calendrier précis de ces études et concertations, a néanmoins souligné l’objectif du gouvernement d’inscrire l’initiative «Desertec» dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de transfert énergétique de l’Algérie. Cette stratégie qui a pris racine en 2011 déjà n’a réussi, à ce jour, la production que de 400 MGW d’électricité issue du renouvelable. Une première tentative de production de grandes centrales lancées en 2017 a été stoppée net à quelques jours du lancement d’un appel d’offre internationale. Depuis, le secteur de l’énergie renouvelable végète et ne trouve aucun débouché sérieux. On notera l’opération initiée par le ministère de l’Intérieur qui consiste à déployer des cellules solaires au niveau des établissements scolaires du cycle primaire. Mais cette façon de faire, bien qu’importante pour les communes, demeure une goutte d’eau dans l’océan. L’Algérie a les moyens de réduire considérablement sa consommation de gaz et créer des centaines de milliers d’emplois dans le seul secteur de l’énergie solaire. Il semble cependant que l’on ne voit pas venir le début d’un projet véritablement sérieux.
Nadera Belkacemi