En cavale depuis près de six années, le mis en cause D.M.A, arrêté dernièrement après avoir été cité dans l’affaire des 17,62 quintaux de kif, a comparu hier, devant le tribunal criminel de première instance d’Oran où il a été condamné à quinze ans de réclusion. Sachant que lors du premier procès qui s’est tenu devant cette même instance judiciaire en 2015, il avait écopé de la perpétuité par contumace et d’un mandat d’arrêt.
Cette affaire remonte au 29.04.2014, des informations parviendront aux éléments sécuritaires sur une importante quantité de kif qui allait être importée du royaume chérifien. Une enquête est ouverte, en se basant sur les informations reçues. Ces investigations permettront à ces mêmes éléments de remonter jusqu’aux mis en cause chargés de cette marchandise prohibée. Le jour des faits, cette quantité de kif a été saisie dans une Mercedes qui venait de changer ces stupéfiants qui se trouvaient au niveau d’un garage appartenant à B.M. Arrêté, ce mis en cause et face à ce flagrant délit, n’aura d’autres alternatives que de reconnaître les faits tout en donnant les noms de ses complices, notamment importateurs de cette marchandise prohibée. Il s’agit du dénommé L.B qui lui a demandé de lui louer son garage pour entreposer cette drogue, contre la somme de 40 millions de centimes, dont 20 millions lui seront remis sur le champ et le reste de l’argent une fois que ces stupéfiants arriveront sur Oran et seront distribués à des clients.
Le marché sera alors conclu expliquera B.M qui insistera toutefois, que lors de ces faits, il se trouvait en état d’ivresse et avait même consommé des hallucinogènes. D’un autre côté, et suite au contrôle de son téléphone portable, il a été remarqué par les enquêteurs que plusieurs appels d’un même numéro ont été émis ce jour-là.
Une fois l’identité de ce numéro établie, il a été arrêté, il s’agit du dénommé L.H. Confronté à ces faits, il les niera disant que jamais il n’a appelé B.M mais la technologie étant la plus forte et il fut confronté aux appels émis et reçus. Par ailleurs, c’est lors de ces mêmes investigations que le nom du mis en cause jugé hier, a été cité, c’est également l’épouse de B.M qui citera son nom.
Cité hier devant le tribunal criminel de la cour d’Oran, le mis en cause D.M.A, niera les accusations retenues contre lui. Un des mis en cause le dénommé L.B, se trouvant en fuite lors des faits et appréhendé dernièrement, sera cité comme témoin. Ce dernier, expliquera à l’audience, que D.M.A réside au niveau de son patelin où il travaille en tant que mécanicien auto, mais affirmera qu’aucune amitié ou travail ne les lient. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera la perpétuité. Quant à la défense, celle de B.M.A, plaidera l’acquittement de son mandant.
F.Abdelkrim