vendredi , 24 mars 2023

Le nombre d’inepties, de retards ou de malfaçons à corriger..

Une importante réunion a été organisée la semaine dernière par le Wali d’Oran qui a invité tous les responsables des différents secteurs d’activité à présenter un bilan, un état des lieux des différents projets et opérations inscrites aux différents programmes de développement de la wilaya d’Oran. Il s’agissait, explique-t-on, de recenser tous les problèmes et toutes les contraintes rencontrées et de préconiser les mesures envisagées pour les résoudre et relancer les projets ou dynamiser les cadences de réalisation. Cette information, livrée par le site officiel de la wilaya et par quelques médias locaux n’a, à priori, rien d’original ni de sensationnel, tant il est vrai qu’elle entre dans le cadre des activités courantes d’un responsable chargé de suivre et de coordonner toutes les opérations inscrites au plan d’action et programme d’activité de chaque secteur. Cependant, les observateurs avertis notent que cet appel du Wali à une meilleure maîtrise de l’état des lieux de chaque secteur est plutôt le signe d’un déficit persistant en matière de rigueur et de sérieux dans la prise en charge des projets et des opérations devant être menés et assumés par chaque responsable et gestionnaire concerné. A l’évidence, aucun des grands projets en cours de réalisation ou en voie d’achèvement n’est aujourd’hui à l’abri de certaines contingences pouvant accentuer les retards de livraison. La nouvelle pénétrante au port d’Oran, l’extension de l’aéroport, le cinquième périphérique, le complexe olympique, la rénovation urbaine ainsi que d’autres opérations programmées ici et là telles que l’aménagement de la pêcherie, du marché de la rue des Aurès, du grand Hôtel ou de zones urbaines ciblées à l’occasion de la tenue des 19èmes Jeux méditerranéens, sont autant d’actions suivies au quotidien par le premier responsable local qui multiplie à chaque fois ses remontrances, voire sa colère, face aux lenteurs et au cumul des insuffisances qui pénalisent le calendrier. Sans parler de tous ces dossiers «élémentaires» constituant la mission et la raison d’être de certaines directions de l’exécutif bien défaillantes depuis de nombreuses années. Abordant l’état des lieux des établissements scolaires, le Wali aurait demandé à ses proches collaborateurs «d’élaborer un recensement des établissements qui nécessitent des travaux de rénovation et de présenter un dossier complet sur les cantines et le transport scolaire…». Le même genre d’instruction a été donné par le Wali en ce qui concerne «la réhabilitation de l’éclairage public dans les places publiques, les grands axes et les quartiers» ainsi que pour d’autres opérations concernant presque tous les autres secteurs. Comment comprendre et expliquer que des cadres fonctionnaires, présumés engagés et compétents, gestionnaires responsables d’un secteur de développement précis, ne soient pas capables d’anticiper la démarche du chef de l’exécutif et de maîtriser en temps réel l’état des lieux de leur secteur ? Comment peuvent-ils ignorer le nombre d’écoles nécessitant des travaux, le nombre de points d’éclairage défectueux, le nombre d’immeubles devant être restaurés, le nombre de bidonvilles devant être rasés, le nombre de mal-logés véritablement affectés et recensés, et, de manière générale, le nombre d’inepties, de retards ou d’erreurs à corriger… ? Espoir et Illusions.
Par S.Benali