dimanche , 28 mai 2023

:
Le patriotisme et la relance économique

«Nous sommes dans une véritable course contre la montre pour édifier une économie non rentière qui permettrait d’améliorer les recettes du Trésor, de créer des emplois pour les jeunes et de réduire l’importation pour préserver les réserves de change». Ce sont les propos du président de la République lors du dernier Conseil des ministres. Il n’est pas besoin de souligner l’importance de la déclaration présidentielle, en ce sens que le chef de l’Etat n’a pas à faire de long discours pour sensibiliser une société qui voit au quotidien ce qu’il en est de la situation économique et sociale du pays.
Le Président Tebboune ne s’adressait pas à l’ensemble des Algériens, mais aux membres du gouvernement. En ciblant son auditoire, il en fait rien d’autre que de délimiter les responsabilités des uns et des autres. Et pour cause pour que la société puisse saisir le discours des autorités et prendre au sérieux la volonté politique exprimée par celles-ci, encore faut-il que les représentants de l’Etat démontreront leur efficacité. C’est à ce prix que la roue de l’économie puisse fonctionner convenablement et l’Algérien fournira les efforts nécessaires pour sortir le pays de sa dépendance aux hydrocarbures. Il est entendu que dire ce genre de chose est plus facile que de les faire, mais le message de Tebboune est d’une grande clarté : «Le peuple vous jugera sur le terrain à partir de la conformité de votre parole et vos actes, alors soyez un exemple de sincérité de propos, de dévouement et d’abnégation dans le travail», Le mot est dit et la voie de l’émergence économique est tracée. Celle-ci repose certainement sur l’expertise des intervenants dans tous les domaines d’activité, mais recommande prioritairement une croyance profonde et un patriotisme à toute épreuve. Le chef de l’Etat y croit plus que tout. Et l’on sent cela, lorsqu’en s’adressant aux mêmes ministres, il affirme : «rappelez-vous toujours que quels que soient vos sacrifices, ils seront toujours moindre de toute goutte de sang pur versée par les Chouhada de la Glorieuse guerre de libération et même du devoir national après l’indépendance». Cela pour dire que le carburant de la machine de la relance économique, c’est sans doute le travail, la compétence et l’efficacité, mais c’est surtout la conscience que l’on a hérité d’un pays irrigué par le sang de millions de Chouhadas.
Par Nabil.G