Le prix du poulet ne dépassera pas 250 Da le kilo durant le mois sacré qui débutera aux environs du 24 avril en cours.
La stabilisation des prix du poulet autour des 250 Da le kilo durant le prochain mois du Ramadhan où la consommation de la viande blanche va connaitre un boom, comme fut le cas chaque année, est due aux efforts consentis pour augmenter la production.
C’est ce qu’a laissé entendre, hier, le président de l’Office national des aliments de bétail (Onab), Mohamed Betraoui, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale. Estimant, d’emblée, que le prix du poulet ne dépassera pas 250 le kilo durant le mois du jeûne, a fait savoir que la production de la filière avicole a été portée à la hausse ces dernières semaines.
Dans ce cadre, il a indiqué que les efforts engagés par les différents acteurs de la filière ont permis d’atteindre une production de 48 tonnes de produits avicoles, une quantité qui couvrira la demande nationale durant le mois sacré, a-t-il promis.
À cette occasion, il a tenu à rassurer à la fois les consommateurs et les aviculteurs quant à la disponibilité du produit et à la stabilisation des prix. Dans ce sillage, M. Betraoui a annoncé qu’une série de mesures exceptionnelles ont été prises et qui ont concerné la production, le stockage des produits. Ces mesures, ajoute-t-il, ont été accompagnées par la décision de suspendre l’exportation de la matière première compte tenu de la conjecture exceptionnelle que vit le pays due au coronavirus.
Pour ce qui est de la lutte contre la spéculation et la hausse des prix, M. Betraoui a fait savoir que « les services de l’Onab ont mis en place des dispositions nécessaires pour veiller à la stabilité du marché à travers la multiplication de la production qui dépassera 48 tonnes».
Il a ainsi fait savoir que l’estimation de la consommation nationale durant le prochain mois sacré ne dépassera pas 18 tonnes, faisant savoir dans ce cadre que le surplus de production sera stocké et déstocké en cas de besoin.
M. Betraoui a ensuite expliqué les raisons de la chute de la consommation des produits avicoles. «La fermeture des établissements tels que les restaurants et les universités pour freiner la propagation de la pandémie du coronavirus est derrière la baisse de la consommation de la viande blanche, ce qu’a engendré un surplus de la production et la stagnation du marché», a-t-il détaillé.
L’invité de la chaine Une a indiqué que Onab a absorbé ce surplus de production pour éviter des pertes que pourra subir les petits commerçants, le stocker et le distribuer sur les 45 points de vente disponibles à travers le pays pour faire face à la spéculation des intermédiaires.
M. Betraoui a, par ailleurs, fait savoir que l’Onab avait envisagé, avant la crise due au coronavirus, d’exporter 200 000 tonnes de volailles vers l’Egypte et 600 000 tonnes d’œufs de reproduction vers la Libye. Il a précisé qu’après la décision de suspendre l’exportation, beaucoup de quantités ont été écoulées dans le marché national, affirmant que les prix se stabiliseront jusqu’au mois de juillet prochain.
Samir Hamiche