Afin d’enrichir la copie de la constitution, le professeur Karim Khelfane, membre du comité d’experts chargé de la rédaction des propositions de révision de la constitution estime qu’il est nécessaire d’instaurer un débat objectif tout en associant toutes les parties de la société.
Lors de son passage hier sur les ondes de la radio nationale, Karim Khelfane, a indiqué qu’il faut s’éloigner du débat stérile et se focaliser sur « le vrai débat objectif subtil qui apportera un plus à cette mouture ». « Nous avons ouvert un fichier article par article et nous essayons de faire ressortir les grandes tendances qui reviennent à partir des lectures faites, aussi bien des propositions des particuliers, de la société civile, des personnalités, des collègues enseignants ou de simples anonymes », indique l’hôte de la radio nationale qui estime qu’avec cette manière de faire on arrivera à élaborer une consensuelle.
Afin de recevoir des propositions objectives, qui s’inscrivent dans le travail, M. Khelfane indique que le comité d’experts tient à toutes les remarques du Président de la République. Selon lui, le comité a pris le soin de diffuser cette mouture pour qu’elle soit entre les mains de tout un chacun pour que chaque personne puisse apporter sa pierre à l’édifice. « Le président veut que la mouture soit une constitution qui rassemble et fédère le peuple algérien », a-t-il précisé avant d’ajouter « Nous sommes dans une phase de débat ».
L’invité de la rédaction estime que les questions qui se répètent, concernent notamment « les pouvoirs du Président de la République », « le poste du vice-président », « les questions liées à l’identité » et aussi l’«intervention de l’armée algérienne en dehors du territoire national ». Mais, pour lui, la constitution doit être lue dans son ensemble car selon lui, «si nous lisons une disposition, nous devons lire d’autres qui sont en relation avec celle-ci ». Il citera l’exemple de l’intervention de l’armée algérienne en dehors du territoire national, et les articles 31 et 95, « certains nous prêtent une mauvaise intention en se posant la question pourquoi écrire deux articles et pas un seul. Ma seule et unique réponse à ces gens-là est que le droit se base sur la méthodologie ». Malheureusement ces polémiques « ont éloigné le débat, sur la révision de la constitution, de son contexte », a-t-il conclu.
Il est à rappeler que le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait souligné, vendredi passé, son ferme attachement à la consécration de la transparence pour le rétablissement de la confiance du citoyen en son Etat, assurant, dans ce contexte, que le peuple, notamment ses classes moyenne et ouvrière, constituait sa préoccupation majeure. Lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux, le Président Tebboune avait déclaré que l’Algérie est un ‘’ Etat transparent’’ et qu’il était ‘’plus que jamais attaché à la transparence car nous n’avons rien à cacher», assurant que sa «préoccupation majeure» est le peuple, et notamment, ses classes moyenne et ouvrière».
Noreddine Oumessaoud
Noreddine Oumessaoud