vendredi , 9 juin 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Plusieurs épiceries se plaignent de la distribution anarchique</span>:<br><span style='color:red;'>Le sachet de lait se fait rare</span>

Plusieurs épiceries se plaignent de la distribution anarchique:
Le sachet de lait se fait rare

Après la spéculation sur la pomme de terre, nous voilà face à la spéculation sur le sachet de lait. Un sachet de lait bien loin de répondre aux normes adéquates, satisfait les petites bourses. Mais voilà que ces derniers temps, ce fameux sachet de lait se fait rare, qui en est la cause ? Chacun se renvoie la balle.

Le vendeur met en cause le distributeur qui ne respecte pas la livraison. Quant à ce dernier, il affirme que la quantité de lait dont il bénéficie ne suffit pas à tous les vendeurs, « je dois assurer un large périmètre de distribution ». Face à cette situation, certains ont adopté la distribution un jour sur deux. De son côté, le citoyen ne fait plus confiance à cette chaine vente distribution, « ces vendeurs ne vous vendent pas plus de 2 sachets de lait ». Alors, il tente de faire son propre stock une fois le produit déniché, il s’approvisionne par quantité et le congèle, « comme cela au moins, dira une femme, on est à l’abri par ces temps de crise ». Et voilà, la crise du sachet de lait qui prend forme et chacun réclame justice de son côté. Cela n’est pas nouveau, cette situation est subie à chaque mois du Ramadan, mais pour cette année, les données ont changé face à la pandémie et la peur de se retrouver sans lait est là. Certes, reste le lait en pack mais vu son prix, la grande boite cédée à 100 da et la petite à 55 ou 60 da, cela n’est pas donné.
Des familles entières se sont ainsi retrouvées face à cette situation qui les a plus que pénalisés. « Comment voulez-vous que l’on fasse, dira un père de famille, ce qui peuvent se rabattre sur les packs de lait Candia le font. Mais nous, avec ce que l’on gagne, on ne peut assurer cette dépense, même pas pour deux jours. J’ai l’habitude d’acheter jusqu’à 4 sachets, je dépasse légèrement les 100 dinars, mais avec quatre packs de lait, c’est 400 dinars, c’est insensé ». Une explication que donneront plusieurs autres chefs de famille. Il importe de rappeler qu’au début de cette année, une opposition farouche a été imposée par les distributeurs qui avaient  mis le point sur plusieurs revendications, expliquant qu’ils augmentent le prix du sachet de lait face aux problèmes qu’ils rencontrent. « Nous même, sommes face à plusieurs autres augmentations, citant celle du carburant. Ainsi que la maintenance des camions de distributions, de même que les distances parcourues pour que le lait arrive à temps à son point de vente ». Il importe de souligner que le sachet de lait en poudre est subventionné par l’État et le prix de vente est de 25 DA chez les épiciers et autres supérettes.
Suite au débrayage observé en janvier de cette année, la direction de Giplait a mis en place une stratégie dans le suivi et la surveillance du circuit de distribution, en coordination avec la direction du Commerce. Une alternative qui permettra de surveiller et avoir le suivi de l’itinéraire normal par les magasins d’alimentation générale, épicerie et supérette pour aboutir au consommateur.  Mais cette alternative, a-t-elle été prise en considération ?
F.Abdelkrim