L’achèvement des travaux de restauration du siège de la Mairie à la place du 1er Novembre, la rénovation de la rue des Aurès, ex-la bastille, et la réhabilitation du marché, la remise en état du Grand Hôtel fermé et abandonné depuis des années, la restauration de la Mosquée du Pacha et du Palais du Bey, l’aménagement de la carcasse de l’ex-hotel «Châteauneuf» en locaux administratifs pour l’APC, la reprise et l’achèvement des opérations d’embellissement urbain engagées puis abandonnées dans certains quartiers et grandes cités d’habitat, la réfection de plusieurs chaussées et points d’éclairage urbain oubliés et bien d’autres actions inscrites au programme d’éradication des «points noirs» qui gangrènent l’espace urbain à travers la wilaya ornanaise, sont encore loin d’être pris en charge de manière sérieuse et résolue. Sans vouloir nier ou remettre en cause les efforts indéniables engagés par les pouvoirs publics en terme de programmation, de financement et de suivi des grands dossiers du développement local, on ne peut cependant que constater et dénoncer, les tâtonnements et les retards récurrents enregistrés ici et là dans la concrétisation de bon nombre d’actions parfois évoquées et initiées depuis trois ou quatre décennies. A l’image de la rue de la Bastille ou de la tour en béton de Châteauneuf qui nargue le regard des oranais depuis plus de quarante ans. Il y a trois ans, des sources proches de ce dossier avaient annoncé qu’un groupement d’entreprises algéro-turc «Kayi-Bil Yap» a été retenu, après appel d’offres, pour engager les travaux devant s’étaler sur une période de 20 mois. Evoquant l’état des lieux des grands projets de la wilaya pénalisés par des retards, un ancien Wali d’Oran avait annoncé que les travaux d’aménagement de la tour du château-neuf seront bientôt lancés et qu’un tunnel d’accès au site sera même réalisé dans le prolongement de l’espace piéton aménagé à la place du 1er Novembre. Mais à ce jour, rien de concret n’a été enregistré. L’ex-hôtel Châteauneuf, la carcasse en béton de 18 étages implantée à proximité du site historique du palais du Bey, reste pour bon nombre d’oranais, le symbole de la fatalité des échecs et des retards qui plane depuis toujours sous le ciel de la Cité…
Par S.Benali