dimanche , 28 mai 2023

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Le temps des peurs et des doutes

Le monde tremble. Pour la première fois, les dirigeants de la planète se retrouvent devant le même dilemme. Comment gérer leur population et surtout le vent de panique qui traverse tout le globe. Le coronavirus a fait reculer toutes les priorités et aussi bizarre que cela paraisse les nantis de ce monde comme les moins nantis sont touchés avec la même violence et sont tous impuissants face à l’épidémie.
Les riches comme les pauvres font dans la prévention, avec des moyens différents certes, mais égaux face à l’inconnu, car pour l’instant il n’y a ni virus ni traitement contre le Covid 19. Le monde entier est dans l’expectative et la peur. Les personnes contaminées ou celles décédées, il y en a autant aux Etats Unis qu’en Afrique. Ce n’est pas Ebola, la maladie de l’Afrique, non c’est un malheur planétaire qui a mis l’humanité face à sa faiblesse, à ses retards et à ses défaillances.
En plus de tout cela, et du seul problème sanitaire que pose le coronavirus, l’économie mondiale ne sait pas dans quel état elle va se retrouver une fois l’épidémie passée. Un changement qui n’est pas pour demain, mais qui dans tous les cas, laissera sur le carreau bien des pays. On est sûr pour l’instant que la crise qui s’annonce sera bien plus dure que celle de 2008. Financièrement, économiquement, le mode mettra des années à se relever.
Quand on sait que la locomotive de l’économie mondiale tourne au ralenti, et que la locomotive Chine ne crache plus le feu, alors le train qui suit finira par caler fatalement. Toutes les prévisions, tous les calculs et les croissances espérées ont viré au cauchemar. Car quoi que l’on dise, aucune économie, aussi puissante soit elle, ne pourra se relever dans les mois qui viennent.
Le coronavirus fera naître bien des tensions et le monde ne sera pas meilleur, mais pire qu’il ne l’a été avant décembre 2019 et l’apparition des premiers cas en Chine. Quand on voit ce qui se passe en Italie, la panique qui balaie la France, les doutes qui s’installent aux Etats Unis et le plongeon de la Chine, il faut bien admettre qu’il reste peu de place pour l’optimisme. Ceci sans parler du bilan final des décès qui auront été balayés par la tempête coronavirus. Et dire que ce genre de virus risque de frapper le monde encore et encore dans les années à venir. Ce n’est peut être pas le début de l’apocalypse, mais on n’en sera pas très loin dans un proche avenir.
Par Abdelmadjid Blidi