dimanche , 28 mai 2023

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Le Vaccin, le défi et l’enjeu

«J’ai instruit le Premier ministre à l’effet de présider, sans délai, une réunion avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus en vue de choisir le vaccin adéquat anti covid-19 et de lancer la campagne de vaccination dès janvier 2021», lit-on sur le compte twitter du chef de l’Etat. Par cette instruction qui prend à témoin l’ensemble de la communauté nationale, le président Tebboune a fait entrer l’Algérie dans une nouvelle phase de la lutte contre le Conornavirus. Les préparatifs à la campagne de vaccination ont débuté depuis plusieurs semaines, à travers la mise en place de deux Task forces dédiés à la mobilisation des moyens logistiques et humains pour un bon déroulement de l’opération de vaccination. Le président de la République qui suit très attentivement tout ce qui se passe dans le pays sait parfaitement le niveau de préparation de l’ensemble des intervenants dans la chaîne de vaccination. En fixant le top départ de l’opération au mois de janvier prochain, c’est principalement parce qu’il doit savoir que tout est fin prêt. Cela dit, il ne faut pas croire que cela soit simple de conduire pareille entreprise. Et pour cause, c’est une première pour tous les pays du monde quels que soient leur taille, leur niveaux de richesse et d’organisation. Personne ne peut prévoir ce qui va se passer dans les prochains mois. En effet, la phase vaccinale contre la Covid-19 sera aussi surprenante que l’a été la gestion de la pandémie. Des pays aussi « grands » que les Etats Unis d’Amérique dénombrent plus de 300 000 morts et comptabilisent des millions de contaminés. C’est dire qu’il n’y a pas de «grands» et de «petits» dans cette expérience humaine inédite.
Il y a lieu de préciser que pour la première phase, celle de la gestion de la pandémie, l’Algérie s’en sort, à ce jour très bien. Mais la seconde, celle de la vaccination est un autre challenge tout aussi difficile à relever. Il va falloir que les services chargés de véhiculer le vaccin jusqu’aux citoyens se surpassent, comme l’ont si bien fait les professionnels de la santé dans la prise en charge des malades. Le défi est de parvenir à vacciner un maximum d’Algériens, de le faire en temps et en heure et de débarrasser le pays de la pandémie avant la fin de l’année prochaine. Ce ne sera pas simple, mais l’enjeu est stratégique. Il s’agit de remettre toute une société et une économie sur pied pour éviter au pays un plongeon dans la pauvreté généralisée.
Nabil G