mardi , 21 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Remaniement ministériel</span>:<br><span style='color:red;'>L’efficacité comme principal critère</span>

Remaniement ministériel:
L’efficacité comme principal critère

On retiendra dans ce remaniement, une véritable détermination de coller à la «spécialisation» des ministres. En effet, le profil des détenteurs de portefeuilles correspond parfaitement à leurs missions au sein de l’exécutif.

Le président de la République a opéré, avant-hier, le premier remaniement ministériel depuis son arrivée à la tête de l’Etat. Le «léger lifting» qui a concerné six portefeuilles, confirme également la volonté de Abdelmadjid Tebboune de conserver une équipe cohérente dans plusieurs départements importants. Ainsi, l’Intérieur et les Affaires étrangères de changent pas de locataires, tandis que les Finances, l’Énergie, l’Enseignement supérieur, l’Agriculture, les Transports et le Tourisme voient en venir de nouveaux. On retiendra dans le lot des arrivants, un revenant en la personne de Abdelmadjid Attar, ancien ministre de l’hydraulique, bien qu’il soit plus connu pour le poste qu’il a occupé à la tête de la Sonatrach. M. Attar prend objectivement le ministère de l’Energie, étant lui-même un expert internationalement reconnu dans le domaine. Il remplace Mohamed Arkab qui lui, change de portefeuille et prend un nouveau ministère créé pour la circonstance, à savoir celui des Mines. M.Arkab n’est pas le seul membre de gouvernement à changer de ministère, puisque Chems Eddine Chitour, anciennement à la tête de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique se voit confier le nouveau ministère de la transition énergétique. Très actif dans ce domaine, M.Chitour ne peut être que dans son élément dans sa nouvelle affectation.
Les autres ministres, de l’Agriculture, du tourisme et des Finances quittent définitivement l’équipe gouvernementale et sont accompagnés dans leur sortie par le ministre délégué à la micro-entreprise et son collègue chargé des Sports d’élite, destiné à rejoindre le Comité international olympique.
Ce remaniement, pour léger qu’il puisse être considéré, vient également marquer un certain nombre de réglages que le chef de l’Etat a jugé nécessaire quelques 7 mois après son installation au Palais d’El Mouradia. Ainsi La division en deux départements distincts des secteurs du transport et des travaux publics et le même traitement réservé à l’Industrie et aux Mines, amènent à penser que le souci de prioriser d’importants secteurs vis à vis d’autres a mis « à l’ombre » d’autres tout aussi cruciales. L’exemple de l’Industrie et des Mines est parlant, à cet égard.
Dans sa version initiale on a très peu entendu Ferhat Ait Ali évoquer le développement des mines. Il est entendu que le volume de travail sur le volet industrie rendait humainement impossible d’aborder convenablement le dossier des mines qui ne manque pas d’intérêt.
A cela, il faut ajouter la promotion du ministère délégué à l’industrie pharmaceutique à un ministère de plein exercice. Signe d’une volonté de faire de l’Algérie un pôle important de cette industrie. On retiendra également dans ce remaniement une véritable détermination de coller à la « spécialisation » des ministres. En effet, le profil des détenteurs de portefeuille correspond parfaitement à leurs missions au sein de l’exécutif. Il y a dans ce « lifting » une réelle volonté de privilégier le caractère opérationnel de la mission de ministre…

Anissa Mesdouf