Il n’y a semble-t-il pas une seule réunion, une seule visite de chantier, une seule rencontre avec des responsables de projets, durant lesquelles le Wali d’Oran n’insiste sur le respect des délais de réalisation et d’achèvement de toutes les opérations. Des grandes infrastructures en cours de finition dont le complexe olympique, l’extension de l’aéroport, la nouvelle pénétrante au port d’Oran, jusqu’aux plus modestes actions d’aménagement et d’embellissement du cadre urbain, c’est encore et toujours la hantise des retards et des malfaçons, qui accentue l’ambiance de doute et des fausses appréciations. On apprenait la semaine dernière que les travaux de réhabilitation du palais de la culture ont été relancés après un arrêt de près de trois années. Une première phase de travaux enfin engagés nous dit-on, suite à la désignation d’une entreprise nationale spécialisée dans ce domaine. Ce «Palais de la Culture», le PACO d’Oran, a été il y a longtemps domicilié dans cet ancien édifice qui servait avant l’indépendance de siège de «la Maison du colon». L’immeuble livré des décennies au manque d’entretien et à la dégradation a vite intégré le registre du vieux bâti à risque d’effondrement. Sans pour autant inquiéter et inciter les gouvernants successifs, ni les présumés «enfants d’Oran», à engager des actions ou à faire pression pour que des solutions pérennes et efficaces soient engagées pour protéger convenablement le patrimoine architectural de la Cité. Il en est de même pour bien d’autres sites et édifices tels que les arènes d’Eckmühl, le marché de la rue des Aurés, la promenade de l’étang, le grand Hôtel face à la grande poste, la Mosquée du pacha, le téléphérique, le cinéma ex-Escurial, le siège de la grande mairie, et bien d’autres lieux évoqués dans le désordre par l’opinion oranaise résignée au culte des échecs et des agitations. Des sites et des endroits qui ont pourtant, très souvent, fait l’objet d’une inscription au programme officiel des interventions avec une dotation financière conséquente, mais sans réels résultats crédibles et probants. On pourrait ainsi «s’amuser» à faire l’addition de toutes les coquettes sommes dépensées durant ces quatre dernières décennies dans des opérations répétées dites de restauration ou de réhabilitation de vielles infrastructures telles que le Palais de la Culture, les arènes, le conservatoire, le Théâtre Ahmed Zabana, le Théâtre de verdure, les structures sportives, les cinémas, ou encore les chaussées, les trottoirs, l’éclairage et bien d’autres chapitres de dépenses publiques servant souvent de créneau à la prébende et à la récolte de l’argent illicite… Jusqu’à quand?
Par S.Benali