La coordination nationale des enseignants du cycle primaire a annoncé hier un débrayage national durant les journées du 8 et du 15 janvier. En plus de ces deux journées, la coordination a annoncé aussi le retour à la grève cyclique observée chaque lundi.
En dépit des annonces rassurantes émanant du premier responsable de secteur, Abdelhakim Belabed, qui a promis de prendre en charge les doléances des enseignants, la crise ayant touché le cycle primaire de l’éducation nationale est loin de connaitre son épilogue.
Ainsi, la coordination nationale des enseignants du cycle primaire a rendu public un communiqué fin décembre pour annoncer le retour à la grève hebdomadaire de chaque lundi en plus d’un débrayage national organisé, exceptionnellement, durant les journées du 8 et 15 janvier en cours.
La coordination ne s’est pas seulement limitée à ces deux actions. Elle a également annoncé la tenue de rassemblements, durant les journées du 8 et 15 janvier, devant les sièges de directions d’éducation, à travers les wilayas du pays.
La même organisation a précisé dans son communiqué dont nous détenons une copie , la poursuite, durant le deuxième trimestre, de la grève cyclique, à savoir chaque lundi, et ce, jusqu’à la prise en charge par la tutelle des revendications socioprofessionnelles.
À l’occasion de l’annonce de la grève qui sera observée à partir du début du deuxième trimestre, la coordination nationale des enseignants du cycle primaire a rappelé sa liste de revendications qui n’ont pas encore été prises en charge. La coordination réclame notamment l’augmentation des salaires des enseignants qui touchent 30 000 dinars, la consécration de l’équité entre les enseignants des trois paliers de l’éducation en termes de classification et de volume horaire et de la révision des méthodologies d’enseignement soit par l’introduction de la spécialisation dans le cycle primaire pour un enseignement qualitatif aux normes internationales ou bien par la refonte du programme scolaire.
Il est à signaler qu’au début du mouvement de grève des enseignants du primaire, le département de l’éducation nationale n’a pas fait la sourde oreille. En effet, le premier responsable du secteur a annoncé en début du mois de décembre écoulé la prise d’une série de mesures pour essayer de mettre fin à la crise.
De ce fait, la tutelle a annoncé que l’enseignant accédera désormais à l’échelon 12 au lieu de 11, et ce, à compter de la date du 31 mars 2020. Le ministère de l’Éducation nationale a listé d’autres mesures comme : la mise en place d’un système d’indemnisation des enseignants ayant pris part au programme de cours de soutien au profit des élèves hors les horaires officiels.
Le même département a aussi indiqué que des équipes nationales spécialisées sont en cours de composition pour élaborer des fiches pour tous les niveaux d’enseignement en vertu d’une circulaire rendue publique le 2 décembre courant. Ces équipes ont pour mission d’unification des fiches pédagogiques, à travers une supervision qui sera menée « par le Centre national des documents pédagogiques (CNDP), et encadrées par le Conseil national des programmes (CNP), l’Inspection générale de pédagogie (IGP) et la Direction de l’enseignement fondamental ».
Par ailleurs, le ministère de l’Éducation nationale a affirmé que les enseignants du primaire sont désormais autorisés à utiliser la plateforme numérique du département pour élaborer les fiches techniques informatisées. La même source a assuré qu’à partir du 5 janvier 2020 des fiches de remédiation seront disponibles sur la plateforme numérique.
Le ministère de l’Éducation nationale a énoncé aussi la prise en charge des enseignants qui n’ont pas terminé leur formation de 2008 à 2012 ainsi que les professeurs adhérant aux grades en voie de disparition.
Enfin, le département a assuré que d’autres mesures seront prises en compte telles que l’allègement du poids du cartable, tout en assurant que cela doit être mené après la consultation avec la famille éducative.