Les enseignants du cycle primaire campent toujours sur leurs positions. Hier, une nouvelle grève a été observée dans plusieurs établissements scolaires, soutenue par des rassemblements ayant eu lieu devant les sièges des directions de l’Education nationale.
Depuis plusieurs mois, rien ne va plus entre la tutelle et les enseignants du cycle primaire qui ont multiplié, ces dernières semaines, des actions de protestation pour faire valoir leurs droits. Les enseignants grévistes, ont organisé hier, une grève au niveau de plusieurs établissements du pays dont le taux de suivi n’a pas été communiqué. En plus du débrayage au niveau des classes, des enseignants ont tenu également des sit-in devant les sièges de quelques directions de l’Education à travers les wilayas.
Au niveau de la capitale, des dizaines d’enseignants grévistes se sont réunis dès la matinée devant l’annexe de la direction de l’Education nationale de la wilaya d’Alger, sise à El Anasser, ex-Ruisseau.
Par cette nouvelle action, les grévistes comptent maintenir la pression sur le ministère de l’Éducation nationale jusqu’à la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles.
Les enseignants grévistes affirment avoir opté pour le dialogue avec la tutelle afin de prendre en charge leurs doléances et assurer un meilleur avenir aux élèves. Ils ont notamment réclamé la mise en place par le ministère de l’Éducation nationale, d’un calendrier pour une prise en charge graduelle des points exprimés ces dernières semaines par la coordination nationale des enseignants du primaire.
Pour ce qui est de la crainte exprimée par les parents d’élèves quant à l’éventuel retard pour mener à terme le programme scolaire, les enseignants grévistes tiennent à rassurer en affirmant que durant la semaine, la grève ne dure qu’une journée. Il est à préciser dans ce cadre, qu’une nouvelle grève d’une journée se tiendra mercredi prochain. Ensuite, les enseignants grévistes vont revenir à la journée de lundi pour mener leur débrayage hebdomadaire.
Il y a lieu de rappeler, quant à la nature des revendications, que les enseignants réclament la consécration de l’équité entre les enseignants des trois paliers de l’Education en termes de classification et de volume horaire et de la révision des méthodologies d’enseignement soit par l’introduction de la spécialisation dans le cycle primaire pour un enseignement qualitatif aux normes internationales ou bien par la refonte du programme scolaire. Concernant la genèse du mouvement de débrayage au sein des établissements primaires, elle remonte au mois d’octobre dernier. Ainsi, durant la période allant du 6 octobre au 11 novembre, les enseignants avaient organisé chaque lundi, un mouvement de débrayage dans les établissements primaires du pays. D’autres actions de protestation ont eu lieu devant le siège du ministère de l’Éducation nationale et devant les sièges des directions de l’Education à travers les wilayas du pays. En date du 18 novembre, les grévistes ont décidé d’étendre la grève à trois jours au lieu d’une seule.
Il est à préciser aussi, que la coordination nationale des enseignants du cycle primaire, n’écarte pas le recours à une grève illimitée dans les prochains jours en cas où la tutelle ne prenne pas en charge leurs revendications de l’ordre socioprofessionnelles.
Rappelons enfin, que durant la journée du 18 novembre dernier, les enseignants du primaire ont observé devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Alger, un sit-in de protestation pour réclamer la satisfaction de leurs revendications professionnelles et pédagogiques.
Samir Hamiche