Le président de l’Union nationale des personnels de l’enseignement et de la formation (Unpef), Sadek Dziri, a indiqué, hier, que la décision finale à propos de l’examen du Baccalauréat sera prise après le 14 mai prochain.
Intervenant hier sur les ondes de la chaîne I de la Radio nationale, il a précisé que le maintien de la date du BAC ou son report se décidera au-delà du 14 mai, c’est-à-dire après la fin de la période de prolongement du confinement.
Il a affirmé s’agissant de l’année scolaire 2019/2020 que son sort est lié à la situation sanitaire et la levée du confinement. « On ne pourra prendre une décision sur le sort de l’année scolaire qu’après la fin du confinement », a-t-il indiqué, affirmant que la décision de la levée du confinement revient au comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus.
M. Dziri a indiqué « les élèves ne peuvent rejoindre les bancs de l’école si le confinement est maintenu », affirmant que certaines propositions relatives au sort de l’année scolaire rendues caduques après la décision du prolongement jusqu’au 14 mai.
L’invité de la chaîne I a affirmé « ne pas savoir comment les élèves peuvent reprendre les cours après le 15 mai après une longue absence », s’interroge-t-il avant d’ajouter que
la mi-mai constitue en général la fin de l’année scolaire et le début de la correction des copies d’examens et les préparatifs du BAC.
M. Dziri a enchainé pour dire qu’au-delà du 14 mai, « il sera pratiquement difficile pour les élèves de reprendre les cours et de regagner les établissements scolaires ». Et d’ajouter: « Nous ne savons pas encore s’il y’aura un nouveau prolongement du confinement ».
Il a affirmé que « les six syndicats du secteur qui se sont réunis lundi dernier par vidéoconférence, ont souligné qu’il n’y a pas d’année blanche compte tenu de l’avancement du programme scolaire qui avoisine les 70% », a-t-il rassuré.
Pour ce qui est des propositions visant à sauver l’année scolaire, M. Dziri a indiqué qu’il faut comptabiliser les moyennes du premier et du deuxième trimestre pour avoir la moyenne du passage pour les élèves de la 1ère année primaire jusqu’à la 2e année secondaire. Pour la 5e année et la 4e année du CEM, et dans le cas où il sera impossible d’organiser le BEM, on peut comptabiliser uniquement la moyenne des deux premiers trimestres pour le passage en classe supérieure », a-t-il détaillé.
L’invité de la chaîne I a cité aussi « la proposition de baisser éventuellement la moyenne de passage exceptionnellement cette année à 9 au lieu de 10 pour le BEM et à 4,5 pour la 5ème sans les examens de fin d’année, et ce, afin de donner une chance aux élèves qui n’ont pas pu suivre les cours du troisième trimestre ».
À la question de savoir quelle sera la décision des syndicats s’il n’y aura plus de prolongement du confinement au-delà du 14 mai, le président de l’Unpef a indiqué qu’il faut que les établissements scolaires soient désinfectés, des mesures de la distanciation sociale soient appliquées et que le retour aux bancs des écoles ne devrait concerner que les élèves des classes d’examen.
« En cas de la reprise des cours pour les élèves des classes d’examens, les établissements scolaires doivent assurer des mesures sanitaires strictes en plus d’un emploi du temps approprié », a-t-il affirmé.
S’agissant de l’examen du Baccalauréat, le président de l’Unpef a affirmé que les six syndicats ont proposé le report du BAC jusqu’à la deuxième quinzaine de septembre prochain pour permettre aux élèves de réviser et se préparer à cet examen.
Samir Hamiche