La pandémie du Coronavirus, et la crise sanitaire qui sévit partout dans le monde depuis le début de l’année 2020, a entraîné le décalage ou l’annulation de presque toutes les compétitions de toutes les grandes compétitions sportives nationales ou internationales inscrites au calendrier. C’est notamment le cas des Jeux olympiques prévus à Tokyo en mars 2020 qui ont été reportés au mois de Juin 2021. Soit dans un peu moins de six mois. Fatalement, la 19e édition des Jeux méditerranéens, qui était initialement prévue à cette même date en 2021, a été à son tour décalée à l’année suivante, juin 2022. Ce qui ne pouvait évidemment que soulager les organisateurs, algériens et étrangers, face aux retards et aux nombreuses lacunes enregistrées au registre des préparatifs de ce rendez-vous sportif international. Selon tous les observateurs, ce report, inespéré, de la date d’ouverture de la 19éme édition des J.M à Oran, permettra donc, on l’espère, d’éviter un cinglant et honteux échec de l’événement portant préjudice au statut et à l’image de marque de la grande Cité oranaise, tant il est vrai que les retards dans la réalisation et la finition des infrastructures, dans l’organisation des compétitions, dans la promotion et la communication, et dans bien d’autres volets de préparation de l’événement, ont atteint en début d’année un seuil des plus alarmants. Mais faut-il croire pour autant qu’une rallonge d’une année de délai pour les préparatifs permettra de combler tous les retards et de rectifier toutes les fausses notes cumulées depuis la mise en place des instances chargées de l’organisation et de la gestion de ces J.M.? Nul n’ignore les «couacs» et les péripéties qui ont jalonné le parcours du Comité d’organisation des jeux méditerranéens (COJM) depuis sa mise en place il y a maintenant près de cinq ans. Pas moins de trois directeurs généraux ont été successivement nommés à la tête de ce comité. Et dans une récente déclaration à l’APS, le responsable en poste, l’ex-champion de natation Salim Lies, n’a pas caché lui non plus son grand soulagement suite au report de la date des J.M. Un report, dira-t-il, qui permettra de «rattraper les retards et de garantir la réussite des JM «. Mais au delà des discours optimistes, notamment sur les délais d’achèvement des travaux et de réception de toutes les infrastructures sportives, devant être réceptionnées suffisamment à l’avance pour les essais et les validations techniques réglementaires, rien n’indique que la ville sera prête, et bien prête, à accueillir ces J.M qui semblent plutôt effacés, ignorés, écartés des préoccupations collectives, depuis l’arrivée de ce terrible Covid-19 qui ne cesse de dérégler la société…
Par S.Benali