Une journée qui a été instaurée il y a près de 28 années, pour dénoncer les différentes formes d’agression dont sont victimes les enfants. Que cela soit des agressions verbales, morales ou encore corporelles, chaque année à travers le monde, le nombre de ces victimes augmente, entre enfants rabaissés, kidnappés ou encore abusés, les chiffres en disent long. Mais le plus grand des traumatismes concerne les enfants victimes d’abus sexuels.
A travers le monde entier, les voix se sont plus d’une fois élevées pour dénoncer ce fait, pourtant, on continue de compter ces victimes. Il importe de réfléchir pour savoir pourquoi la violence adulte s’abat sur ces jeunes innocents, les marquant à vie, les martyrisant et parfois même, les tuant. En Algérie et selon les chiffres avancés par les éléments sécuritaire et par les services de médecine légale des hôpitaux où de plaintes en ce sens sont enregistrées, on constatera que ces derniers prennent de l’ampleur ; l’année passée au niveau du service légale de l’EHU d’Oran, ce sont près de 200 consultations portant sur des attentats à la pudeur et agressions sexuelles qui ont été enregistrées. Une situation des plus dramatiques lorsque ‘on sait que ce sont les jeunes enfants des deux sexes qui sont victimes, avec un taux plus élevé chez les filles de moins de 16 ans. Selon des études faites par des spécialistes, il a été déterminé que les violences sexuelles font partie des pires traumatismes et la quasi-totalité des enfants victimes, développeront des troubles psycho traumatiques. Ces traumatismes ne sont pas seulement psychologiques mais aussi neurobiologiques.
Faute d’être reconnus et soignés, ces enfants gravement traumatisés, développent des stratégies hors normes pour survivre aux violences et à leur mémoire traumatique qui est toujours là pour leur rappeler l’enfer qu’ils ont subi et vécu. Mais le pire dans ces agressions, ce sont lorsqu’elles sont occasionnées par les personnes censées protéger les enfants, à savoir, les parents. Combien de crimes ont été commis par ces derniers à l’encontre de leur progéniture, des enfants victimes d’inceste qui, dans leur majorité, se taisent sous le poids de la société. En effet, il s’agit d’un crime qu’il faut taire pour ne pas éclabousser la famille et c’est au nom du patriarche que l’on évite d’en parler. Pourtant, l’enfant subit en silence jusqu’au jour où ne pouvant plus supporter, fait éclater la vérité au grand jour.
Plusieurs procès révélateurs de ces faits, se sont tenus au niveau des tribunaux, si certains ont reconnu les faits, d’autres ont nié, même s’ils ont été confrontés par leur victime. Alors que d’autres crimes sont perpétrés sur ces enfants au nom d’on ne sait de qu’elle croyance, les auteurs de faits tenteront bien entendu, de légitimer ces actes.
Le but de la Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression, est de reconnaître les souffrances endurées par les enfants du monde entier, victimes de violence physique, mentale et émotionnelle. Il importe de réfléchir pour savoir pourquoi la violence adulte s’abat sur ces jeunes innocents, les marquant à vie, les martyrisant et parfois même les tuant. De là à pouvoir expliquer ces faits, les enfants continueront à souffrir parfois en silence.
F.Abdelkrim
F.Abdelkrim