Ancrée dans les traditions depuis des lustres, la fête de yennayer, et cela depuis 2018, est entrée dans le calendrier algérien et est devenue ainsi fête nationale, ce qui lui donne une autre connotation. Plus que quelques jours et les Algériens fêteront yennayer.
Une fête qui représente le premier jour de l’an du calendrier agraire utilisé depuis l’Antiquité par les Berbères à travers l’Afrique du Nord. Elle n’est fêtée que depuis deux années comme étant une fête nationale chômée et payée. « Une décision présidentielle annoncée le 27 décembre 2017 fait de Yennayer un jour chômé et payé, fêté pour la première fois officiellement le 12 janvier 2018, lorsqu’il ne coïncide pas avec un week-end ».
Toutefois, depuis toujours, les algériens et chacun selon sa région, fêtent cette journée où des plats traditionnels sont préparés, également des sucreries et autres qui garnissent la table des Algériens. Au niveau des marchés de quartiers ou populaires telle la ville nouvelle ou encore le marché d’El Hamri, les tables parées pour cette circonstance, sont installées tout au long de ces marchées, où bonbons, chocolats, fruits secs et arachides sont présentés à la vente.
Les marchands ont enguirlandé leurs tables et accordé une attention particulière aux emballages. Chaque marchand y mets du sien pour attirer l’attention des clients qui s’arrêtent, demandent les prix et dans leur majorité, passent leur chemin attendant de voir ailleurs, car les prix ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
Les prix des fruits secs ont plus que flambé ces derniers jours, les noix, noisettes et noix de pécan, noix de cajou ont grimpé, ils varient entre 2000 voir 2400 da selon les vendeurs, et parfois même, ces derniers n’affichent pas le prix, selon la tête du client. De quoi vous donner le tournis.
Reste les cacahuètes, le fruit sec du pauvre, il reste abordable même si son prix a connu une certaine augmentation. Pour ce qui est des fruits, les dattes sont abordables, elles sont cédées entre 300 et 500 da le kg, de même que les figues sèches. Plusieurs citoyens entre père et mère de familles que nous avons rencontrés, ils diront vouloir offrir à leurs enfants, un plat de « makhalat », c’est-à-dire, un mélange de tous les fruits et friandises pour fêter cette circonstance.
Sans oublier le non moins célèbre plat «Cherchem» préparé à base de blé, pois chiches et fèves secs, là aussi les prix sont abordables entre 50 et 70 da et les pois chiches sont vendus à 200 da. Reste le palmier nain « Doum » que certaines familles déposent au milieu de toutes ces friandises. « Quant le poulet, dira une mère de famille, il n’a pas encore pris ses ailes, il est apprécié de même que la dinde pour ceux qui peuvent se le permettre pendant ces fêtes.
Quant aux plats traditionnels, chaque région à ses propres recettes, on retrouve toujours le bon couscous, un plat qui reste du terroir. Yennayer est une fête très répandue à travers toutes les régions de l’Algérie où elle est considérée comme une célébration nationale.
F.Abdelkrim