jeudi , 23 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Tizi-Ouzou</span>:<br><span style='color:red;'>Les personnes en détresse psychologique «plus vulnérables» face au confinement</span>

Tizi-Ouzou:
Les personnes en détresse psychologique «plus vulnérables» face au confinement

Les personnes en détresse psychologique  sont les «plus vulnérable durant cette situation de confinement» a soutenu  lundi, dans une déclaration à l’APS, le docteur Rafik Hamadi, psychologue  coordinateur de santé publique au niveau de l’Etablissement hospitalier  Spécialisé (ESH) «Fernane Hanafi» de Oued-Aissi, à Tizi-Ouzou.

«Les personnes souffrantes de pathologies psychologiques, notamment, ceux  ayant des troubles obsessionnels ou de tics compulsifs sont les plus  vulnérables durant cette situation de confinement.
Ils souffrent et font  souffrir leurs familles confinées avec eux», à l’exemple, a-t-il cité, des  enfants autistes et de personnes ayant des tics compulsifs. Dans ce sillage, le Dr Hamadi, également responsable de la cellule  d’écroute et de soutien psychologiques mise en place au niveau de cette  structure sanitaire à la mi-avril dernier, pour un soutien psychologique à  la population en ce contexte de confinement, a indiqué que «247  consultations psychologiques à distance ont été effectuées durant les 15  premiers jours de sa mise en service».
La plupart de ces consultations, 110 pour des psychologues et 30 pour des  psychiatres, sont en rapport au «stress lié au confinement et aux réactions  de détresse psychologique liée à cette pandémie et au sentiment de peur  qu’elle suscite», a-t-il indiqué ajoutant que «la cadence est pratiquement  la même depuis le début de ce mois de mai». S’agissant des consultation pour les patients traités auparavant au niveau  du même EHS et qui sont en confinement chez eux, 107 consultations ont été  effectuées durant la même période dont une soixantaine par le service  enfants et 47 par le service adultes, notamment, pour des troubles de  comportement ou des demandes de renouvellement d’ordonnance pour cause de  rupture de traitement. Parmi les appels enregistrés au niveau de la cellule, opérationnelle tous  les jours de la semaine, il y a, également, a fait remarquer le Dr Hamadi,  «des adolescents scolarisés en classe d’examen (BEM, BAC) dans les cycles  moyen ou secondaire qui souffrent d’anxiété liée à ces examens ainsi que  des couples pour des disputes conjugales du fait de cette cohabitation  continue».
Mise en place à la mi-avril dernier dans le but d’assurer un soutien et un  accompagnement psychologiques à la population en ce contexte de confinement  préventif de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, cette  cellule assure une coordination avec l’ensemble des psychiatres et  psychologues à travers la wilaya vers lesquels sont orientés les patients  en cas de nécessité.