Le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham, a indiqué hier que l’Algérie est en mesure de produire de la chloroquine.
Intervenant lors d’un point de presse organisé en marge d’une visite effectuée au siège du Groupe public Saïdal, à Alger, le ministre a affirmé que l’entreprise pharmaceutique nationale possède les moyens nécessaires pour produire les quantités suffisantes de ce médicament utilisé dans le traitement des patients atteints du coronavirus.
Il a affirmé, toutefois, qu’actuellement Saïdal fait face à la rareté de la matière première, précisant que le groupe devra recevoir, dans deux semaines, des quantités importées et qui serviront à la production de la chloroquine.
Détaillant le stock dont dispose l’Algérie en matière de la chloroquine, M. Ferhat Aït Ali Braham a assuré que les quantités disponibles peuvent traiter jusqu’à 324 000 patients atteints du Covid-19.
« Il faut à l’Algérie des stocks de la chloroquine, mais selon les chiffres déclarés par le ministère de la Santé, les quantités disponibles sont suffisantes pour soigner 324 000 cas », a-t-il déclaré.
Il a souligné dans ce cadre, l’impossibilité « de stocker des quantités énormes d’un produit (la chloroquine), avant l’apparition du coronavirus, arguant que le produit n’était pas très demandé et les laboratoires tels que Saïdal ne disposaient pas auparavant d’importants stocks ».
M. Ferhat Aït Ali Braham a indiqué dans ce cadre, « que nous avons les capacités techniques, nous nous préparons, mais il ne faut pas travailler dans la panique ».
Evoquant le Paracétamol, un médicament fortement demandé et qui sert à renforcer le système immunitaire contre le coronavirus, le ministre a indiqué qu’il est produit en quantités suffisantes par Saïdal. Il a dans ce sillage fait savoir qu’il existe un plan de relance de la production pharmaceutique nationale dans le secteur public et privé.
M. Ferhat Aït Ali Braham a affirmé par ailleurs, que l’Algérie disposait durant les années 1970 et 1980 d’importants groupes publics qui constituaient les fleurons de l’industrie nationale dans divers domaines (Pharmacie, vestimentaire, électroménager et électronique) et qui produisent 80% des besoins du pays.
Il a indiqué toutefois qu’à la fin des années 1990 et le début des années 2000, les secteurs public et privé étaient impactés par la décision qui consistait à l’ouverture du marché.
« Notre devoir actuellement est de relancer les deux secteurs nationaux (public et privé) », a-t-il indiqué, estimant que « le groupe Saïdal est un groupe stratégique puisque il contribue à la production pharmaceutique nationale et la protection de la santé publique sans qu’on soit dans l’obligation à chaque fois de recourir à l’importation ». M. Ferhat Aït Ali Braham a fait savoir aussi que le groupe public de production des textiles et de cuir produira des masques de protection et des équipements médicaux.
Interrogé sur le problème du manque de transport rencontré par quelques opérateurs économiques, le ministre a affirmé avoir instruit « les walis pour trouver une solution exceptionnelle à travers la mise en place de moyens de transport collectifs mais avec le respect des règles de distanciation sociale ».
Samir Hamiche
Samir Hamiche