En marge de la cérémonie de clôture des opérations de finances de l’année 2019, organisée au siège du Trésor de la wilaya, le Wali d’Oran, Abdelkader Djelaoui a donné aux représentants de la presse présents, quelques informations sur l’exécution des différents programmes de développement. On a appris ainsi que le taux global de consommation des crédits de paiement pour les programmes sectoriels de développement (PSD) dans la wilaya d’Oran n’a pas dépassé le seuil de 50%. Le montant de ces crédits de paiement, pour les programmes sectoriels décentralisés de développement (PSD), s’élèvent à 42 milliards de DA. Le wali a expliqué que ce taux de consommation demeure «acceptable» en comparaison avec celui de l’année 2018, qui était à la même période de l’année dernière, de l’ordre de 31% seulement. Pour les programmes communaux de développement (PCD), dont le montant s’élève à 1,2 milliards de DA, le taux de consommation des crédits atteint quand à lui prés de 100%, a indiqué le Wali d’Oran, apparemment satisfait de la dynamique de consommation des crédits affectés au développement local d’Oran et de sa proche région. D’autant plus, a-t-il souligné, que la capitale de l’Ouest «s’apprête à accueillir d’importants événements internationaux, notamment celui des Jeux méditerranéens de 2021». Évoquant les grands projets en cours ou en voie d’achèvement, dont la pénétrante autoroutière reliant le port d’Oran au 5e boulevard périphérique, le terminal à conteneurs du port d’Oran, l’axe routier de la corniche supérieure, l’institut du cancer, dont les travaux viennent d’être relancés, l’hôpital des grands brûlés, les hôpitaux de daïra à Sidi Chahmi, Gdyel et El Kerma, devant être réceptionnés, en principe, au mois de mars prochain, ainsi que diverses opérations d’aménagements urbains et de réhabilitation de sites inscrites sur différents programmes, le premier responsable local a dressé un tableau exhaustif plutôt élogieux sur la stratégie et le contenu de la démarche de développent engagée à Oran depuis cette dernière décennie. Un programme, indique le Directeur du budget de la Wilaya, qui compte l’inscription de 879 opérations, dont 761 pour le programme sectoriel décentralisé (PSD), réparties entre les secteurs de l’éducation et la formation (388 opérations), les infrastructures socio-culturelles (113), les infrastructures économiques et administratives (169), l’agriculture et l’hydraulique (53), les PME et l’artisanat (8) et l’urbanisme et l’aménagement (30). Et selon le même responsable, il est à noter que sur les 761 opérations sectorielles décentralisées, 278 ont été achevées. Cette présentation du bilan budgétaire et financier de la Wali a permis aussi de savoir que l’autorisation globale du programme (AGP) en cours est de 347,4 milliards de DA, dont 345,3 milliards de DA pour le Programme sectoriel décentralisé (PSD). Au delà des chiffres et des statiques fournis sur les différentes situations financières de la wilaya, il faut bien admettre que les principaux paramètres d’évaluation pouvant être retenus par l’opinion, et le citoyen profane, ne plaisent guère en faveur d’un enthousiasme ou d’une satisfaction démesurée. Un peu plus d’un tiers des projets et opérations inscrites ont été achevées. Ce qui ne peut que refléter encore la fatalité des retards cumulés, forgeant l’échec et les déficits qui pénalisent la Cité oranaise dans presque tous les domaines d’activités, de la Culture au Sports, en passant par l’Ecole, la Santé, le Transport ou le cadre urbain. Mais il n’est pas encore interdit d’espérer.
Par S.Benali