En plus de cette intense activité diplomatique en faveur d’une solution inclusive et négociée pour tous les conflits de la région, le document applaudit l’approche algérienne pour contrer l’extrémisme violent.
Il est impossible pour n’importe quel groupe terroriste d’envisager une quelconque activité en Algérie. Le constat figure sur un rapport rédigé par les experts du département d’Etat américain produit agissant pour le compte du bureau du contreterrorisme. Ledit rapport est destiné au Congrès. Le même document note l’omniprésence de l’Armée nationale populaire sur toute l’étendue du territoire nationale, ce qui a objectivement amené un anéantissement de tous les groupes terroristes qui ont vu leurs capacités de nuisance réduites à leur plus simple expression. «L’Algérie a poursuivi ses efforts importants pour prévenir les activités terroristes à l’intérieur de ses frontières», souligne à juste titre le département de Mike Pompeo dans son rapport annuel sur le terrorisme dans le monde.
Le document, qui ne fait en réalité qu’établir un constat que tous les observateurs de la région sahelo-sahélienne font au quotidien, souligne une persistance de l’action terroriste dans les pays limitrophes de l’Algérie, tout en relevant que les hordes armées n’ont réalisé aucune opération en Algérie tout le long de l’année 2019. Un constat édifiant qui met en évidence l’inviolabilité du territoire national.
Le document s’appuie sur des analystes spécialisés et pointus dans le domaine de la sécurité pour noter que «le rythme régulier des opérations de balayage (menées par l’ANP) a réduit considérablement les capacités des groupes terroristes à opérer en Algérie». Le parfait quadrillage de tout l’espace opérationnel, a donc paralysé toute initiative violente dans le pays. Une victoire définitive contre le terrorisme qui, de fait, ne peut en aucune manière «nicher» en Algérie. Usant du jargon militaire de circonstance, les rédacteurs du rapport qualifient l’Algérie d’«environnement opérationnel difficile» pour les groupes extrémistes armés dans la région. La puissance dissuasive de l’Algérie clairement reconnue dans le rapport du département d’Etat US, encourage l’Algérie et les Etats-Unis à bâtir et renforcer leur partenariat en matière de contre-terrorisme, rappelle le document, précisant que ce partenariat s’établit autour d’«un dialogue régulier et d’échange d’expertise technique».
Cela étant dit, le rapport du département d’Etat US ne manque pas de mettre en exergue la politique stricte que conduit l’Algérie et dont le maître mot consiste à exclure toute concession aux groupes terroristes.
Par ailleurs, le rapport note que «l’activité terroriste en Libye, au Mali, au Niger et en Tunisie ainsi que le trafic d’êtres humains, d’armes et de stupéfiants ont contribué à la menace globale, en particulier dans les régions frontalières». En 2019, «la sécurité des frontières est restée une priorité absolue», met en avant le document.
A côté de cette vigilance sécuritaire qui, faut-il le souligner, a porté ses fruit, l’Algérie a «poursuivi son engagement diplomatique» en faveur de la paix et de la sécurité régionales, lit-on dans le rapport. Celui-ci note que la présidence du comité de mise en œuvre de l’accord de paix au Mali et le soutien algérien au processus politique de l’ONU en Libye, donne au département d’Etat Us l’occasion de rappeler la participation de l’Algérie aux divers forums sahélo-sahariens pour discuter des politiques de développement, de sécurité et de l’évolution du terrorisme dans la région.
En plus de cette intense activité diplomatique en faveur d’une solution inclusive et négociée pour tous les conflits de la région, le document applaudit l’approche algérienne pour contrer l’extrémisme violent. Il ne manque pas de citer à ce propos, les programmes de réhabilitation et d’intégration, y compris pour les terroristes repentis. Il y a également le grand travail qui a consisté à dépolitiser les mosquées, ainsi que la réaffirmation de la tradition sunnite qui promeut la tolérance et la paix. Chose quelque peu curieuse, le département d’Etat n’omet pas de relever le rôle des «Mourchidates» dans la prévention de l’extrémisme violent.
Nadera Belkacemi
Nadera Belkacemi