mardi , 28 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>USM Bel-Abbés</span>:<br><span style='color:red;'>L’USMBA fêtera ses 87 ans d’existence demain</span>

USM Bel-Abbés:
L’USMBA fêtera ses 87 ans d’existence demain

Le club phare de la Mekerra soufflera demain vendredi 7 février 2010, sa quatre-vingt septième bougie. L’Union Sportive Madinat Bel-Abbés, est donc née le sept février 1933.

Déjà en 1920, le club fut fondé avec la première équipe musulmane créée sous le nom d’Al Abbassia. Elle comprenait des joueurs tels Séguini Omar, Belkacem Bendimered et Sekkal Abbés. Au début des années trente, va naître le club phare de la Mekerra sous le nom de l’ESMBA (L’Etoile sportive musulmane belabéssienne) d’où des membres fondateurs les regrettés Omar Seguini, Belkacem Bendimered, Djelloul Haffaf, Belabbés Azza et les Sekkal. En 1933, les dirigeants optent pour l’Union et transforment ainsi le sigle qui devient à nos jours U.S.M.B.A.
Au tournant du siècle passé, les couleurs d’El Khadra étaient défendues par une pléiade de grands talents dont le portier Dey Mokhtar et les joueurs Miloud Nehari, Ahmed Mekamene, Hamada Abbés (dit petit Abbés), les frères Amarouche (d’où le stade porte leur nom), feu Benyounes, l’ailier volant Bengamra Tayeb et le reste. En 1953, la perle noire, l’international marocain Larbi Ben Barek, le meilleur joueur professionnel de son temps, et après avoir fait les beaux jours de l’Atletico de Madrid et l’Olympique de Marseille, signa au sein de l’USMBA en qualité de joueur-entraîneur. Les efforts des dirigeants de l’époque sont récompensés puisque le club et au cours de la saison 1955-1956, accède à la finale de la coupe d’Afrique du nord et devait affronter le S.C.B.A (Sporting Club de Bel-Abbés), l’imbattable club des colons. Réalisant le danger de cette confrontation, le gouvernement général français, annula officiellement la rencontre, ainsi que pour le FLN, qui ordonna la cessation de toutes les activités sportives.
 Après l’indépendance, une multitude de grands joueurs endossèrent le maillot vert et rouge de l’USMBA. La liste est longue, très longue même. Le mythique stade Paul André (aujourd’hui baptisé Trois Frères Amarouche), fut témoin de la plus belle épopée du club. En 1966, ce fut la première accession en nationale Une avec les joueurs les regrettés Fellah Djillali, Bekkar Cheikh, Bengamra Tayeb, ainsi que les Khelladi Kaddour (Cheikh El Matrag), Hamri Miloud, Soudani Cheikh, Abdi Djillali, les frères Haçini, l’international tunisien Hénia Hamadi, le dynamique Hadj Bahous Hamza, Mehdad Dris, Bendida Abed dit Bettache, et sans oublier le président feu docteur Hassani Abdelkader dont le CHU de la ville porte son nom aujourd’hui.
Puis, vint la génération de grands noms tels feu Boutareg Boucif, Bahri Mokadem, le talentueux Bouhdjar Noureddine, Louahla Tarek, Messoudi Rachid, Boulahia Noureddine, Menni Zeggaï, Hirech Hamidou dit ‘Staïka’, Smaïr Ahmed, Med Iratni, Larbi Abbés, Kadi Abbés, Faradji Ahmed, l’ex-gardien international Drid Nasreddine et sans oublier l’artiste Amar Ahmed. Durant les années 1970 et 1980, beaucoup de grands joueurs ont endossé le maillot vert et rouge d’El Khadra. Il fallait compter sur les anciens gardiens de l’équipe nationale qui se sont faits un nom grâce à l’USMBA tels les Drid Nasreddine, Osmani Antar Ben Abdellah Abdessalem, Emtir ainsi que les Belloumi Lakhdar, Benouakli Saïd, Slimani Sid Ahmed, Benmimoun Habib et les deux Tunisiens Kerrit et Lahmar et d’autres noms tels Zouba Djillali, Lakhal Kaddour (à qui nous souhaitons un prompt rétablissement), Zitouni Zouaoui, Haffaf Redouane ou encore l’enfant du quartier Errih Ouala Djelloul. Un club si prestigieux qui fut drivé par des entraîneurs de renom tel le défunt Rouaï Amar, Zouba Hamid, feu Bahmane Abdelkader et Benyelles Abdelkrim.
  Seulement, il manquait un titre national à toutes ces glorieuses générations. En 1991, c’était le sacre après 58 ans d’attente. L’USMBA remporte la coupe d’Algérie au stade du 5 Juillet auxdépens de la JS Kabylie sur un score net de 2 à 0. Deux buts inscrits par l’ailier volant Tlemçani Abdelkader et l’avant-centre Louahla Tarek. Ce onze en or se composa dès Ben Abdellah Abdessalam, Houari Zoubir, Salem Amar, Berrahma Sid Ahmed, Meziane Abdelkader, Bessahraoui Mohamed qui nous quitta en 2015, Louahla Tarek, Bouhenni Lakhdar, Boukellal Kamel, Tlemçani Abdelkader et Adda Brahim. Il fallait retenir que ce onze qui remporta la dame coupe, fut entrainé par l’ex-milieu international de l’USMBA, Djillali Abdi, alors que l’honneur revient au défunt président Djillali Seif El Islam Bensnada qui nous a quittés le 27 mars 2017. Ce dernier qui entra dans l’histoire du club comme étant le premier président à avoir un titre national, est l’artisan de la création de la SSPA/USMBA d’aujourd’hui. Une année 1991 qui a vu l’éclosion des minimes avec leur titre de coupe de l’Oranie, les cadets finalistes de la coupe d’Algérie et les juniors qui venaient de remporter la veille, leur seconde coupe nationale.
Depuis, l’union a sombré dans un tunnel noir. Aucun titre, un ascenseur infernal entre les divisions d’inter régions et la nationale Deux depuis plus d’une vingtaine d’années. Avec l’arrivée de l’entraîneur Chérif El Ouazzani, l’USMBA remporta sa seconde coupe d’Algérie en  2018, toujours contre la JSK. Une victoire de deux buts à un sur un doublé de l’enfant de Mostaganem Hamza Belahouel. Un sacre qui fut suivi par un autre le premier novembre de l’année précédente avec la super coupe gagnée par un but à zéro sur une réalisation du latéral gauche Nabil Lamara face au CS Constantine. Trois trophées qui ornent la galerie de la Mekerra.
Miloud Bekkar