A l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le trafic des stupéfiants, célébrée le 26 juin de chaque année, les services de la Sûreté de Wilaya d’Oran ont animé une émission sur les ondes de la radio locale pour expliquer au grand public les objectifs et efforts engagés dans la lutte contre le trafic de drogue sous toutes ses formes. Le commissaire Arioua Salim, responsable de la cellule de la communication, accompagné du chef adjoint de la BRI2 et d’un psychologue du service de la santé de la police, ont indéniablement réussi à capter l’attention d’un grand nombre d’auditeurs, des citoyens qui ne cessent de s’interroger sur l’évolution alarmante de ce fléau du trafic et de la consommation des stupéfiants. Expliquant la stratégie de la DGSN en ce domaine, le responsable de la communication a évoqué le volet réglementaire et législatif mais a surtout mis l’accent sur le travail de sensibilisation et de prévention qui est mené au quotidien par les services de police concernés.
Contrairement à l’idée bien répandue que la police n’agit que sur le registre des enquêtes et des arrestations des trafiquants et des dealers, on a appris aussi que la lutte menée contre le fléau accordait une place importante à la sensibilisation des jeunes et à la mobilisation citoyenne contre la consommation des drogues et stupéfiants qui menace gravement notre société. Personne n’ignore aujourd’hui que Oran et sa région constituent le premier terrain privilégié par les trafiquants en raison de sa proximité avec le Maroc, devenu depuis quelques temps le premier fournisseur mondial de résine de cannabis. Et les quantités de drogue saisies annuellement, y compris la cocaïne, n’ont jamais cessé d’augmenter parfois jusqu’à battre des records effrayants.
Des bilans qui certes, reflètent l’engagement et les efforts indéniables des services de police dans la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité mais qui placent tristement la ville d’Oran et sa région au premier rang national des wilayates affectées par ce fléau. Presque chaque jour, la presse oranaise fait état d’une opération de police ou de gendarmerie ayant permis l’arrestation de dealer ou de trafiquants et la saisie de quantité de kif traité ou de comprimés. Des enquêtes et des arrestations qui se multiplient mais qui ne semblent malheureusement pas stopper le nombre croissant de jeunes et moins jeunes algériens qui s’inscrivent aux rangs des «petits vendeurs», ou des fidèles consommateurs, d’un produit dangereux et interdit…
Par S.Benali