Paradoxale situation que celle des 9 familles casées provisoirement depuis près de 20 ans maintenant pour une partie d’entre elles, dans l’ex centre de colonie de vacances de la société de transport des bus de la wilaya d’Oran et situé à Bousfer-Plage. Paradoxale, parce que leurs enfants, aujourd’hui adolescents, y sont nés, leurs petits enfants aussi.
Le centre, autrefois prestigieux, tombé depuis longtemps en décrépitude, n’offre aucune condition de vie décente pour ces familles qui vivent dans une situation lamentable, dans une promiscuité totale, sans les moindres commodités.
L’ex centre de vacances n’étant pas doté de réseau d’assainissement, l’écoulement des eaux usées se fait directement dans la mer, à quelques mètres seulement, puisque la bâtisse donne directement sur la plage. Eté comme hiver, les odeurs pestilentielles dégagées par ces eaux usées, remontent jusqu’aux habitations, pour être inhalées par les locataires dont beaucoup sont en bas âge. Résigné, le chef de famille de l’une des familles, ex employé en tant que receveur de la société de transport des Bus de la wilaya d’Oran, aujourd’hui grand-père, a déclaré remettre leur sort entre les mains des responsables de l’APC de Bousfer, en vue de leur relogement dans un logement décent.
Sa fille, résidente elle aussi du centre, mère de trois enfants adolescents, a fait savoir que la commission de recensement des demandeurs de logements de la daïra d’Aïn El Türck, s’est déplacée chez eux pour les inscrire sur la liste des futurs relogés. Toutefois, la conjoncture pandémique a, semble-t-il, retardé l’opération. Interrogé à ce propos, le SG de l’APC de Bousfer a confié pour sa part, que ces familles ont été recasées provisoirement dans ce centre qui relève du patrimoine communal de Bousfer, en attendant leur relogement une fois l’opération amorcée.
Karim Bennacef
Karim Bennacef