mardi , 21 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Le ministre de la Santé devant le Conseil de la nation</span>:<br><span style='color:red;'>«Nous ne changerons pas de stratégie face au Covid-19»</span>

Le ministre de la Santé devant le Conseil de la nation:
«Nous ne changerons pas de stratégie face au Covid-19»

Sur les moyens déployés par son secteur, M. Benbouzid a fait état de «plus de 18.000 lits au niveau national et plus de 1400 lits en soins intensifs ont été assurés, outre l’élément humain pour veiller en permanence sur les malades».

Confiant de la solidité de la lutte contre le Covid-19 développée par le secteur, dont il a la charge, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, était droit dans ses bottes face aux membres du Conseil de la nation. Le ministre a défendu la stratégie du secteur d’accueillir et de soigner les malades Covid-19. La machine de la Santé étant bien huilée, il n’y a pas de raison pour changer une démarche qui apporte de bons résultats. Le nombre assez réduit de décès, en comparaison à beaucoup de pays, témoigne de la justesse de la posture adoptée par l’administration sanitaire. Pour cette raison et aussi pour une question de rentabilisation des moyens, il serait incongru de réserver «un établissement donné» à la prise en charge des malades atteints de Covid-19, a répondu le ministre à une question orale.
M. Benbouzid qui s’exprimait dans le cadre d’une plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, a argumenté son propos en soulignant que «cela est pratiquement impossible, car il est irraisonnable d’accueillir un grand nombre de malades dans un seul établissement faute de moyens matériels et humains». De cette réponse, il est aisé de déduire «la poursuite de l’application de la stratégie du secteur d’accueillir et de soigner les malades Covid-19 adoptée par la tutelle depuis le début», comme l’a affirmé le ministre, arguant que la stratégie du secteur de la Santé tend à «protéger les malades non infectés et ceux souffrant d’immunodépression tels que les cancéreux et les insuffisants rénaux ». Sur les moyens déployés, M.Benbouzid a fait état de «plus de 18.000 lits au niveau national et plus de 1400 lits en soins intensifs ont été assurés, outre l’élément humain pour veiller en permanence sur les malades».
Cela au plan des moyens mis en œuvre. Concernant l’apport du personnel médical, le ministre a rappelé que des travailleurs du secteur de la santé ont sacrifié leur vie pour sauver la vie des autres, le ministre de la Santé a indiqué que 141 décès parmi le personnel de la santé ont été enregistrés à ce jour avec 10.817 contaminations. Conscient de ses sacrifices, le Président de la République a décidé, souligne le ministre, «d’accorder aux employés du secteur de la santé une récompense sous forme de prime mensuelle accordée exceptionnellement en contrepartie du risque quotidien auquel ils sont exposés dans l’exercice de leurs fonctions, conformément au décret présidentiel n°79-20 du 31 mars 2020, portant établissement d’une prime exceptionnelle pour les employés de la santé».
A une autre question, très pertinente d’ailleurs, concernant le gel de la réalisation d’un hôpital à Khemis El Khechna dans la wilaya de Boumerdès, M. Benbouzid a répondu que la wilaya compte trois établissements hospitaliers publics à Dellys, Bordj Menaïel et Thenia, en plus de projets de réalisation de 4 nouveaux établissements hospitaliers, dont deux sont spécialisés et les autres publics. A cela, il faut ajouter l’hôpital spécialisé dans les maladies mentales d’une capacité de 120 lits à Boudouaou, dont les travaux sont terminés. Cela, «parallèlement au parachèvement des démarches nécessaires pour lancer un hôpital spécialisé dans la prise en charge de la mère et de l’enfant d’une capacité de 80 lits à Boumerdès», rappelle le ministre. Sur le même sujet, il révèlera que les travaux d’un hôpital de 240 lits ont été lancés. Il est situé à Boumerdès, avec un taux de réalisation de 25%, alors que «la réalisation d’un
hôpital de 60 lits à Khemis El Khechna n’a pas encore commencé, du fait que le projet est encore soumis à des procédures de gel depuis 2015, et cela s’inscrit dans le cadre de la politique adoptée par l’Etat pour rationaliser les dépenses publiques».
Anissa Mesdouf