Le nouveau coronavirus qui a tenu les scientifiques en haleine dont les recherches pour découvrir un vaccin efficace sont toujours en cours, a aussi chamboulé le secteur énergétique et a pu même influencer les cours du pétrole.
Sa dangerosité est telle que les fluctuations des prix de l’or noir n’ont pas résisté aux conséquences d’une pneumonie très contagieuse qui inquiète aussi bien l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que l’OPEP et Non-Opep.
D’ailleurs, l’organisation des pays producteurs du pétrole ont décidé de lancer des mesures pour stopper un tant soit peu la dégringolade des prix du pétrole sur le marché mondial.
Ces décisions qui consistent notamment à prolonger la réduction de la production du pétrole jusqu’à la fin de l’année en cours ont été prises à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue à Vienne par le comité technique conjoint Opep-non Opep (JTC).
Selon un communiqué du ministère de l’Énergie, citant le premier responsable du secteur, à savoir, M. Mohamed Arkab, « le comité technique conjoint Opep-non Opep (JTC) a recommandé, à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue à Vienne, de prolonger l’accord actuel de réduction de la production jusqu’à la fin 2020 et de procéder à une réduction additionnelle jusqu’à la fin du 2ème trimestre ».
Comme mesures visant à faire face aux conséquences de coronavirus sur le marché pétrolier, le Comité technique conjoint OPEP-non OPEP (Opep+), réuni entre mardi et jeudi au siège de l’OPEP à Vienne, a «recommandé de prolonger jusqu’à la fin de l’année 2020, l’accord actuel de réduction de la production», précise le département de Mohamed Arkab.
La même source a expliqué qu’il s’agit de mesures pour contrer la baisse de la demande en pétrole générée par l’effet de coronavirus. « Ces recommandations du JTC viennent en réponse aux répercussions de l’épidémie de Coronavirus qui «a un effet négatif sur la demande pétrolière et sur les marchés pétroliers », souligne-t-on.
Plus grave encore, le nouveau coronavirus qui a fait jusqu’à hier plus de 720 victimes a d’autres conséquences. En effet, le communiqué du ministère de l’Énergie a précisé que «l’épidémie de coronavirus a un impact négatif sur les activités économiques, et notamment sur les secteurs du transport, du tourisme et de l’industrie, particulièrement en Chine, et aussi de plus en plus dans la région asiatique et progressivement dans le monde. Par voie de conséquence, cette épidémie a un effet négatif sur la demande pétrolière et sur les marchés pétroliers ».
Une autre recommandation a été décidée par le Comité technique OPEP+ à savoir une réduction additionnelle de production jusqu’à la fin du deuxième trimestre de 2020, avance encore le ministre qui soutient les conclusions du JTC.
Pour sa part, le ministre de l’Énergie a décidé de continuer les discussions avec les pays membres de l’OPEP et les pays non-OPEP participants à la Déclaration de Coopération pour rechercher des solutions consensuelles, sur la base de ladite proposition du Comité technique, afin de pouvoir stabiliser rapidement le marché pétrolier et faire face à la crise actuelle.
Tout en affichant son optimiste, M. Arkab a affirmé que la situation est claire, elle exige des actions correctives dans l’intérêt de tous.
À l’égard de la Chine, pays le plus touché par le virus, le ministre a affiché de la sympathie, soulignant que l’Algérie et l’OPEP sont solidaires avec ce pays. Il se dit convaincu de la capacité et la détermination de ce pays ami à contenir l’épidémie de coronavirus, tout en lui souhaitant tout le succès dans son combat face à cette crise.
Samir Hamiche