mardi , 21 mars 2023

Organisation et coordination des actions de solidarité

Avec 13 nouveaux cas enregistrés la journée de lundi et plus de 130 cas de contamination cumulés à ce jour, Oran reste au podium des trois wilayas les plus touchées par le coronavirus après Blida et Alger. Ici, comme sans doute partout ailleurs, ces données chiffrées communiquées chaque après-midi par le ministère de la santé, ne sont pas forcément suivies, analysées ou décortiquées par les citoyens anonymes de plus en plus inquiets par la progression de l’épidémie. Même le nombre de guérisons annoncées chaque jour à Oran, une bonne trentaine quotidiennement, n’influe en rien sur la lourde ambiance globale générée par le virus et l’obligation de confinement. Et dans bon nombre de quartiers populaires et grandes cités d’habitat, la «peur» du coronavirus semble céder la place à la quête nécessaire et absolue d’un minimum de ressources permettant de faire face aux dépenses alimentaires d’un quotidien difficile. A la placette du marché des HLM, les plombiers ambulants habitués à poser leurs caissons de travail sur le trottoir en attente d’un éventuel client, étaient hier matin rassemblés au même endroit pour débattre de leur situation. «Il faut aller s’inscrire à l’antenne communale…».» Non, c’est à la Daïra que ça se passe, rétorque son voisin…’. Des incertitudes qui ajoutent de l’angoisse et de l’inquiétude en cette dure période d’arrêt de bon nombre d’activités artisanales. Seuls des marchands ambulants et vendeurs de fruits et légumes installés illicitement sur les trottoirs, semblent trouver leur compte en répondant à la demande de nombreux clients du quartier. Avec le mois de Ramadan qui s’annonce, les familles les plus modestes et les démunis ne peuvent qu’espérer être inscrits sur les listes des bénéficiaires de l’aide de l’Etat, où de nombreuses opérations de solidarité annoncées ici et là par différents acteurs sociaux, opérateurs ou associations caritatives sont menées. Beaucoup parmi eux, semblent regretter la fermeture des mosquées, expliquant que «seul l’imam de la petite mosquée du quartier connait le mieux les habitants et leur situation de précarité…». Il est vrai que cette année, contrairement aux saisons précédentes, la solidarité durant la période de Ramadan nécessite plus d’attention et d’efforts d’organisation et de coordination des actions. Tant il est vrai que le nombre de personnes impactées par le confinement indispensable à la lutte contre l’épidémie est très important. Des cafés, restaurants, pizzeria, salles de fêtes et autres créneaux d’emplois ont stoppé leurs activités sans forcément se soucier des milliers de salariés qui se retrouvent sans revenus,.. en attendant l’aide et l’intervention de l’Etat. Inchaallah, devrait-on dire, en guise d’espérance et de seule certitude puisée au registre de la Foi et de la croyance collective.
Par S.Benali