mercredi , 7 juin 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Répercussions de la crise sanitaire sur les entreprises</span>:<br><span style='color:red;'>Plaidoyer pour une amnistie fiscale</span>

Répercussions de la crise sanitaire sur les entreprises:
Plaidoyer pour une amnistie fiscale

Pour réduire un tant soit peu l’effet des répercussions de la pandémie du coronavirus sur les entreprises, les organisations patronales sollicitent l’aide des autorités.

Durant les trois mois durant lesquels le Covid-19 a « imposé sa loi », poussant les pouvoirs publics à instaurer un confinement sanitaire, comme fut le cas d’ailleurs à travers le monde, ce qui n’était pas sans un impact grave sur l’économie, plusieurs opérateurs ont dû cesser leurs activités.
Ainsi, les effets négatifs de la pandémie n’ont pas épargné aussi bien les très petites entreprises (TPE) et les PME que les professions libérales et les commerces. Aussi, le secteur du bâtiment et les travaux publics (BTP) se trouve lui aussi durement touché par la crise sanitaire.
Pour pouvoir amorcer une reprise rapide qui sera en mesure à même de répondre aux conséquences dévastatrices du coronavirus sur l’économie, plusieurs voix appellent d’ores et déjà à l’application d’une « amnistie fiscale », c’est à dire le non recouvrement des impôts par les pouvoirs publics sur une certaine durée.
Le président de l’Autorité consultative nationale des études juridiques et litiges au sein de la Fédération nationale des employeurs et des entrepreneurs, Mustapha Mazouz, a appelé, hier, à avancer d’une année minimum le recouvrement fiscal.
Intervenant sur les ondes de la chaîne Une, M. Mazouz a proposé dans ce sillage de soutenir les entreprises en difficultés à appliquer « des facilités dans la collecte d’impôts».
La proposition de l’intervenant vise, selon lui, à réduire l’impact des conséquences de la crise sanitaire due au coronavirus sur l’économie nationale. Évoquant le BTP où un nombre d’unités de logements ne sont pas encore livrées, il a appelé à l’utilisation des nouvelles technologies dans la gestion de ce secteur.
Par ailleurs, M. Mazouz a affirmé que la reprise de l’activité au niveau des ateliers nécessite la mise à disposition des travailleurs les moyens de transport, l’organisation des horaires de travail pour les employés et la suspension du recouvrement fiscal pour au moins une durée d’une année.
Il a affirmé que ces mesures vont permettre de relancer l’activité dans les secteurs économiques « après une pause d’une longue durée, imposée par le confinement sanitaire».
Pour l’intervenant, la reprise ne signifie pas un relâchement dans la prévention contre le coronavirus. À ce sujet, il a appelé les responsables des entreprises du secteur du BTP à la nécessité de respecter les mesures de prévention et de protection contre l’épidémie du Covid-19.
Détaillant tout ce que le BTP a besoin pour une meilleure relance à la faveur de la reprise de quelques entreprises, M. Mazouz a affirmé que ce secteur est conditionné par la disponibilité d’autres segments de l’activité économique.
Il s’agit, précise-t-il, des moyens de transport qui facilitent l’acheminement des marchandises et le transport des travailleurs, à condition d’appliquer les mesures visant à éviter la propagation du virus, telles que la distanciation sociale et ce, afin d’assurer le retour de l’activité de construction après les répercussions observées dont fait l’objet le secteur.
Il a tenu à détailler sa proposition qu’il a déjà citée auparavant et qui concerne l’introduction des nouvelles technologies dans l’activité du BTP, l’invité de la chaîne Une a indiqué que le secteur du bâtiment a fortement besoin des techniques modernes de fonctionnement.
Il a affirmé dans ce cadre que les nouvelles technologies constituent une condition sine qua non pour avoir un produit de qualité, soulignant la nécessité de donner des opportunités aux compétences algériennes et aux producteurs de matériaux de construction afin d’assurer le développement du secteur et de faciliter le travail.
Concernant le problème de l’absence de la main-d’œuvre dont souffre le BTP, le responsable a appelé à trouver les mécanismes adéquats pour éviter l’arrêt des projets du secteur.
Samir Hamiche