Tous les chantiers abordés par les ministres, auront déjà le mérite d’être identifiés et mis sur la place publique. Aux ministres concernés de faire avancer les choses, face à une opinion publique qui n’entend pas rester sans réagir.
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune présidera, aujourd’hui, la réunion périodique du Conseil des ministres. Cette activité devenue régulière depuis l’arrivée de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays, permet à l’opinion nationale de se tenir au courant de l’avancée de nombreux dossiers, en rapport avec plusieurs secteurs d’activité. Pour le rendez-vous d’aujourd’hui, pas mal de questions seront à l’ordre du jour. Ainsi, selon un communiqué de la présidence de la République, le Conseil l’avant-projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine. Cette nouvelle loi a été demandée par le président de la République, il y a de cela quelques semaines, en réaction notamment à des commentaires insultants des figures de la révolution et d’autres à caractère régionaliste, voire raciste. La proposition présidentielle avait fait débat et il convient de souligner la célérité du ministère de la Justice, puisque en un temps record, il a confectionné l’avant-projet de loi qui sera donc débattu et, sans doute, adopté par le Conseil des ministres.
A côté de cette décision qui confirme le sérieux de la parole présidentielle, vite suivie d’effet, le Conseil des ministres abordera le lourd dossier du foncier industriel. Un véritable problème qui a entravé le développement de beaucoup de projets économiques. Il s’agit là de la gestion des zones industrielles qu’il va falloir revoir pour optimiser le foncier industriel, aujourd’hui très largement sous-exploité, voire carrément soumis à des comportements à la limite de la légalité. L’étude de ce dossier suppose, bien entendu, le lancement d’une réelle stratégie en rapport avec les besoins de l’économie nationale.
Le même Conseil des ministres abordera également les «perspectives de relance et de développement des activités culturelles, de la production culturelle et de l’industrie cinématographique». Un immense chantier à lui tout seul, tant le secteur est aujourd’hui incapable de produire la moindre plus-value. La production cinématographique que le Président Tebboune voit comme une industrie apte à créer des milliers d’emplois et exporter la culture algérienne. Le défi n’est pas facile, mais l’ambition d’y arriver anime le jeune secrétaire d’Etat chargé du secteur, qui présentera son plan de développement au Conseil des ministres. Les autres questions relatives aux jeunes et aux sports ainsi qu’au tourisme et à l’artisanat feront également l’objet d’une attention de la part de l’exécutif.
Tous ces chantiers auront déjà le mérite d’être identifiés et mis sur la place publique. Aux ministres concernés de faire avancer les choses, face à une opinion publique qui n’entend pas rester sans réagir.
Enfin, et c’est la pièce maîtresse du Conseil des ministres, la stratégie de communication gouvernementale sera abordée et fera l’objet de discussions. Ce point de la réunion est d’importance pour la simple raison que le gouvernement définira les canaux de communication avec les Algériens. C’est une première dans l’histoire de l’Algérie. Une bonne communication réduira beaucoup de malentendus et permettra au gouvernement de réaliser des objectifs et les Algériens de prendre conscience des efforts fournis par l’exécutif.
Anissa Mesdouf