Le phénomène de la violence prend désormais de l’ampleur dans les établissements scolaires de la wilaya. Le deuxième trimestre de cette année scolaire a été éprouvant pour le personnel enseignant.
Plusieurs enseignantes ont été victimes d’agressions physiques perpétrées le plus souvent par leurs élèves. Quatre graves incidents ont été signalés à ce jour, mais c’est le dernier incident qui a provoqué la colère du personnel enseignant et de leur syndicat. Une enseignante a été lynchée par trois élèves dans un collège à Oran. Ce grave incident est mal vécu par le personnel enseignant qui accuse désormais la tutelle d’être à l’origine de ce climat de déliquescence dans les écoles. Le bureau wilaya de l’Unpef a menacé dimanche dans un communiqué virulent, de recourir à des actions de contestation si la tutelle ne sévit pas contre les agresseurs de cette enseignante. Il a ainsi réclamé le durcissement des mesures coercitives contre les élèves violents et le renforcement de la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur des établissements scolaires.
«L’enseignante de maths a été lynchée par trois élèves. Ils ont même déchiré ses vêtements», révèlent des sources syndicales. La violence en milieu scolaire, n’est plus un tabou. Des dizaines d’élèves des deux cycles moyen et secondaire, sont traduits chaque année devant la commission de wilaya de discipline pour des actes de violences verbales et/ou physiques contre le personnel enseignant et administratif ou leurs camarades de classes. Les sanctions infligées à ces élèves violents vont de la suspension de 8 jours à la radiation définitive.
La réglementation précise que pour les suspensions de plus de trois jours décidées par les Conseils de discipline, les dossiers doivent être systématiquement transmis à la commission de wilaya pour arbitrage. Le phénomène de la violence en milieu scolaire, est en constante progression dans les établissements du moyen et du secondaire. Dans la wilaya d’Oran, la violence a augmenté en milieu scolaire s’accordent à dire des enseignants qui justifient leurs dires par les bagarres, menaces et agressions sur enseignants et port d’armes prohibées.
H.Maalem
H.Maalem