mardi , 28 mars 2023

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Promesses tenues

Ce n’était donc pas, comme l’avait suggérer certains, des propos simplement électoralistes. Il y aura effectivement une suppression de l’impôt sur le revenu global (IRG) pour les salaires de moins de 30.000 Dinars. Les Algériens payés au SNMG verront leur rémunération augmenté de 2.000 Dinars. Le président de la République a donc entièrement tenu les promesses qu’il avait faites lors de la campagne électorale. Est-ce là un signe d’un populisme qui mènera le pays droit dans le mur, comme le suggère encore certains observateurs, ou bien les prémices de la nouvelle Algérie qui repose sur la justice sociale et met l’Algérien au cœur du développement. En revalorisant les salaires les plus faibles, le chef de l’Etat démontre sa proximité avec les plus faibles d’entre les Algériens. Il ne le fait visiblement pas pour leur plaire, mais parce que, comme il l’a soutenu à maintes reprises, la déclaration du premier novembre et le million et demi de martyrs ont déjà tracé la voie de l’Etat Algérien. Il est et demeurera social dans son essence.
Mais comment financera-t-il ses hausses de salaires qui se traduiront par des baisses de recouvrement fiscal ? se demandent les mêmes observateurs, dont le critère principal d’appréciation reste les économies libérales occidentales. Un élément de réponse a été apporté lors du même conseil des ministres qui a décidé de la hausse du SNMG et la suppression de l’IRG pour les petits salaires. Il s’agit de la réduction de 50 % du budget de fonctionnement. En d’autres termes, du train de vie de l’Etat. Les privilèges octroyés aux hauts responsables de la fonction publique seront objectivement supprimés. La fameuse seconde voiture et bien d’autres « petits plaisirs» de la vie de ministres et autres directeurs centraux seront, en principe, supprimés. Les institutions de l’Etat devront donc compter leurs sous, ne plus dépenser à tort et à travers. Et parmi ces Institutions, il y a bien entendu les deux chambres du parlement.
Cette réunion historique du Conseil des ministres a mis en exergue, non pas une prétendue démarche populiste du chef de l’Etat, mais le principe de l’égalité dans le partage des difficultés qu’aura à affronter le pays dans les tous prochains mois. En un mot comme en mille, le Président Tebboune a tout simplement rétabli un équilibre rompu, en ce sens que la castre dirigeante s’est oubliée et s’est coupé du peuple, retrouve la dure réalité de la situation que traverse l’Algérie. Le fonctionnaire touche un salaire pour servir le peuple et non pas pour se payer du bon temps.
Par Nabil,G