Ce ne sont pas là les valeurs sociales que l’on nous a inculqué nos aïeux mettant l’accent sur l’altruisme et le respect de toutes les couches d’âges tout en ne transgressant aucunement cette loi qui a régi la société algérienne, des années durant.
Le viol sur mineur et l’atteinte à la pudeur dans une société en pleine mutation. Faute de mieux, la loi du plus fort s’installe dans cette société lâchant ses unités sociales. À qui la faute ? En attendant des réponses, les mineurs continuent à faire l’objet d’attaques de ces criminels ne trouvant rien de mieux à faire que de voler l’innocence de cette couche qui est, initialement, à protéger en prenant les meilleures résolutions. Hélas, tout le contraire se produit. C’est le cas d’un enfant de 13 ans dont l’insouciance lui a été volée par un sexagénaire l’ayant détourné avant de le conduire dans un bidonville sis à Ain El Beida et abuse de lui en lui faisant subir le pire des supplices en le violant. La justice a été rendue à cet enfant par le tribunal criminel prés la cour d’Oran, en condamnant, en fin de journée de lundi son bourreau, à 08 années de prison ferme. Dans ce procès, l’avocat général a requis une peine de 13 ans de prison ferme. Mais le mal est fait. Le petit gardera intacte et à vie les séquelles d’une attaque criminelle ayant été perpétrée à son encontre. La société est en pleine mutation à l’aune d’une mondialisation sauvage mettant de côté les valeurs sociales. Seuls les policiers, les gendarmes et les justiciers ripostent à la hauteur des événements.
Le branle bas de combat
Les premiers remuent et poussent rapidement leurs enquêtes dés que l’alerte est donnée. Ils finissent très souvent par libérer les enfants pris par le déferlement de cette spirale infernale criminelle et Ils y parviennent très souvent. N’empêche que des enfants et des mineurs sont très souvent violés et marqués à vie par toutes ces violences qu’ils ont subies. Les justiciers sont implacables en traitant des affaires liées aux viols sur mineurs.
La bêtise humaine est à son comble. Elle n’est rien d’autre que criminelle. Sinon, comment interpréter le fait que les enquêteurs font de plus en plus face à ces hordes se déchainant, terrorisant l’enfance en leur volant leur enfance, les violant et leur laissant marques indélébiles. La peur, les cauchemars et l’angoisse les pourchassant tout le long de leurs vies. La situation est inquiétante. Les cas de ces crimes sont nombreux. Dans un passé récent, les policiers de la sûreté de daïra de Gdyel ont libéré une adolescente de 14 ans ayant fait l’objet d’un viol perpétré à son encontre par un repris de justice de 37 ans. Celui-ci a saisi l’occasion se présentant devant lui en profitant de l’absence de la mère de la victime, alors qu’elle travaillait dans un hôpital. Le mis en cause s’est introduit par effraction dans le domicile de l’adolescente et a enlevé de force cette fille mineure et l’a conduite dans un coin isolé où la victime a subi toutes les formes de violences, tortures et viol. À son retour, la mère a été surprise par l’absence de sa fille. Elle ira alerter les policiers. Ces derniers ont, à leur tour, mis en branle leur machine en se lançant dans une course contre la montre pour retrouver, saine et sauve, la fille. Dans le cadre de leurs investigations, les policiers ont d’abord identifié l’auteur, en prenant en compte les signalements apportés par la sœur de la victime. Les enquêteurs se sont rendu compte qu’ils ont à faire à un multirécidiviste au casier judiciaire truffé de condamnations liés au viol. Poussant plus loin leurs recherches, les policiers ont libéré l’adolescente et arrêté son bourreau l’ayant menacé de mettre fin à sa vie à l’aide d’un sabre. Accablé, le mis en cause est poursuivi pour enlèvement, séquestration, torture, viol sur mineure, détention d’une arme blanche, violation de domicile et tentative de meurtre avec préméditation.
La pédophilie n’est pas en reste
Les cas de pédophilie ne prennent pas de recul, malgré les sévères condamnations de ses auteurs. Les policiers de la 24e sûreté urbaine de Haï El Yasmine ont arrêté un éducateur de sport en flagrant délit d’agression sexuelle perpétrée contre une collégienne âgée à peine de 15 ans. Pour opérer son coup, le mis en cause, âgé de 30 ans, n’a rien trouvé de mieux à faire que de solliciter les services de la fillette l’invitant à l’aider à ramasser ses effets dans l’une des classes vides du collège de Haï El Yasmine.
Les policiers ayant été alertés auparavant suite aux soupçons formulés à son encontre par plusieurs parents, l’ont appréhendé alors qu’il s’apprêtait à assouvir un désir bestial, en tentant d’abuser sexuellement de l’adolescente. Présenté devant le parquet, le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt. La justice l’a, par la suite, jugé et condamné à une année de prison ferme. La liste de tels cas est longue à énumérer. Après une cavale, un autre pédophile de Haï Nour a été arrêté dans un passé très récent. Il s’agit d’un quarantenaire qui a détourné un enfant âgé de 07 ans avant de lui faire subir toutes les affres d’un abus sexuel.
Tout commence par une plainte
Cette affaire a commencé lorsque les parents de la victime se sont présentés devant les services de la police pour un dépôt de plainte contre le mis en cause. Pour bien étayer leur accusation, ils se sont munis d’un certificat médical, détaillant le viol perpétré contre leur enfant. Epinglé par des preuves scientifiques, le mis en cause n’a dû son salut qu’en abdiquant tout en se soumettant aux policiers l’ayant arrêté. Présenté par-devant le procureur de la République territorialement compétent, le mis en cause a été mis sous mandat de dépôt, accusé d’atteinte à la pudeur, détournement de mineur suivi de viol.
Si les médecins légistes ne chôment plus ces dernières années en délivrant des certificats médicaux attestant les violences perpétrées contre des enfants, les policiers et les gendarmes ne sont pas eux aussi de tout repos en traquant les auteurs de tels dépassements. Idem pour les juges qui n’affichent aucune clémence en traitant des affaires liées aux atteintes à la pudeur, séquestration et viols perpétrés contre les mineurs. Ces services de sécurité sont sur le qui-vive permanent. Il faut toutefois dire que les constats d’échecs en matière de protection de l’enfant se multiplient ces dernières années dans les localités insuffisamment dotées de moyens leur permettant de mettre à l’abri les enfants, notamment ceux en bas âge, d’où la recrudescence des cas orchestrés à l’encontre de ces chérubins. A l’ouest du pays, tout comme ailleurs, des cas de viols et d’attentats à la pudeur sont légion.
Des souffrances à vie
La wilaya de Mostaganem a, à titre d’exemple, battu tous les records en la matière. Près d’une centaine d’agressions sexuelles sur des mineurs ont été enregistrées par les services de la médecine légale. A l’analyse d’un tel bilan, il ressort que les mêmes services ont répertorié une trentaine de cas d’attentat à la pudeur, près d’une vingtaine d’affaires liées à l’incitation de mineurs à la débauche, plusieurs cas de pédophilie, plus d’une dizaine de cas d’inceste et autres délits aussi graves. Ces cas ou situations constituent la partie visible de l’iceberg si l’on prend en ligne de compte des cas qui n’ont pas été déclarés en raison des tabous sociaux et la loi de l’omerta qui les entoure. «Plus d’une famille opte pour le silence de peur d’être cataloguée, d’où l’impunité qui risque de régner en maîtresse des lieux», dira un sociologue. Ainsi, ces enfants se retrouvent du coup cloîtrés entre les quatre murs des de leur résidence souffrant en silence et privés ainsi du suivi psychologique. «Ces enfants vivent complexés tout le long de leur existence», dira un spécialiste. Une telle bévue est, contre toute attente, à son apogée. Un sociologue explique que «60% de ces abus sont perpétrés dans un cadre familial». À quand donc la prise de conscience?