Après appel, l’affaire dite Solmaz, a été jugée par le tribunal criminel d’appel. Une affaire d’entraves à la législation des changes et fuite de capitaux où trois ressortissants turcs se trouvant en fuite, sont mis en cause, avaient tout orchestré, il s’agit des dénommés Solmaz Moustafa Murat, Rizaoughl Moutapha et Kara Ardouche Kamel, entamant des procédés pour l’ouverture d’une society d’électroménager, ils s’envoleront avec la coquette somme de plus de 7 500 000 euros.
Deux de ces Turcs, avaient été condamnés par le tribunal criminel de première instance à 20 ans de réclusion, le troisième prévenu Kara Ardouche, arrêté dernièrement en Turquie, a été condamné à 7 années de réclusion.
Signalons, que le dénommé Solmaz principal acteur dans cette affaire, jugé par le pôle judiciaire en date du 11.01.2017, avait été condamné dans l’affaire Plialux à 7 ans de prison ferme par contumace. C’est suite à des informations reçues par l’AGB Bank, portant sur deux sociétés Plialux et Maturtky, dont le siège se trouve à Bir El Djir, qu’une enquête a été ouverte. Ces dernières, sont gérées par un ressortissant turc Solmaz Mostapha Meret. La brigade économique et financière de la Police judiciaire (PJ) d’Oran, ouvrira une enquête et déterminera que ce ressortissant turc activait avec une carte de résidence falsifiée et possédait 49% des parts dans chacune des sociétés, alors que les 51% des parts, revenaient à des investisseurs algériens dont S.M, était actionnaire à la société Plialux.
Les investigations se poursuivront avec les banques, ce qui déterminera que ces deux sociétés ont activé avec 9 banques, ce qui leur a permis d’importer 42 conteneurs au cours de 42 opérations différentes en utilisant 42 dossiers alors que le transfert d’argent des 26 autres opérations restantes a été annulé. Le contrôle des documents portant sur le commerce international, permettra de découvrir que 12 conteneurs ont été dirigés vers le port d’Alger et ont été ignorés par leur importateur. Suite à l’opération de contrôle de ce matériel importé et qui devait entrer dans le montage d’électroménager, les éléments sécuritaires détermineront que le matériel importé, ne répond à aucune norme et ne possède aucune marque, il sera déduit que la valeur de ces produits est loin d’être celle déclarée. Par ailleurs, le contrôle des 30 conteneurs restants, saisis au port sec d’Enedjma à Oran, sera identique au premier, le matériel importé, est une arnaque, il s’agit de grand bassin en fer n’ayant aucune utilité et ne répondant à aucune norme. A la barre du tribunal criminel, les prévenus crieront presque leur innocence, un des prévenus qui avait émis à ce principal accusé des bons de caisses d’une valeur de 10 milliards, dira qu’il a agi inconsciemment.
Faute de pouvoir convertir cet agent au niveau de la banque, car, cela prendrait trop de temps il a eu recours à moi, connaissant ce mis en cause car, je venais de débuter avec lui l’affaire qu’il voulait lancer. Il prit ces bons de caisse contre du liquide. Ajoutant que la majorité des mis en cause écroués avec lui, c’est lui qui leur avait proposé de venir travailler dans cette société turque qui devait être lancée. J’ai sur la conscience ce qui leur est arrivé dira ce jeune homme âgé de plus de la vingtaine. Le Parquet requit les peines de cinq et six ans de réclusion. Suite aux plaidoiries des avocats et aux délibérations, 4 de ces mis en cause ont écopé de 18 mois de prison ferme et trois autres ont été acquittés.
F.Abdelkrim