«J’ai instruit le Gouvernement à l’effet d’accélérer le processus de régularisation de la situation des titulaires de contrats de pré-emploi», a affirmé le président Tebboune.
En ce premier mai, plutôt triste, à travers le monde, l’Algérie à l’instar des autres pays s’est contenté du minimum. Aucune festivité, ni démonstration de rue.
En d’autres circonstances, cette journée aurait été célébrée avec faste, puisqu’elle coïncide cette année avec le vendredi du Hirak. Mais pandémie mondiale oblige, seul les messages du président de la République et du Premier ministre, ont tranché quelque peu avec l’ambiance morose qui a prévalu, hier. Mais tout n’est pas si triste, puisqu’une catégorie de travailleurs algériens, se retrouve pleinement dans le message présidentiel.
«J’ai instruit le Gouvernement à l’effet d’accélérer le processus de régularisation de la situation des titulaires de contrats de pré-emploi», a affirmé le président Tebboune, premier chef d’Etat à s’intéresser d’aussi près des travailleurs en situation de pré-emploi. Cette déclaration, incluse dans le message du président à l’occasion du premier mai, vaut un engagement ferme de l’Etat de régulariser tous les cas encore en attente. Faut-il rappeler que cette catégorie de travailleurs vit depuis plusieurs années avec des salaires ne dépassant rarement les 12.000 Da, malgré des diplômes universitaires et une expérience acquise.
Le souci exprimé par le chef de l’Etat a également concerné les conséquences de l’épidémie du Covid-19 sur le pouvoir d’achat des travailleurs.
A cet effet, Abdelmadjid Tebboune a instruit le gouvernement à l’effet «d’examiner les meilleures voies de sauvegarde des postes d’emploi touchés par la pandémie de Covid-19, tout en veillant à assurer l’équilibre entre les exigences de la sécurité sanitaire et les besoins de la relance économique».
Plus solennellement, le président de la République a indiqué dans son message que cette journée «nous offre l’opportunité de procéder à une évaluation judicieuse, à même de nous permettre d’encourager les initiatives créatrices et les vertus du dialogue et de la concertation pour résoudre les différends sociaux et tirer profit des expériences des pays avancés.»
Le président qui a adressé ses salutations et sa reconnaissance pour les efforts que déploient les travailleurs, s’incline «à la mémoire de tous ceux qui ont mené ces batailles nationales nobles, ainsi que les chouhada du devoir national durant la décennie noire, en tête desquels, feu Abdelhak Benhamouda, qu’Allah leur accorde tous Sa sainte miséricorde».
Pour le Président, «l’Algérie a tant besoin d’adopter la voie du Savoir, du travail et des bonnes mœurs (….) et de lutter contre le chômage qui est l’ennemi de la stabilité et source des maux sociaux». Il invite pour ce faire, «les organisations des travailleurs à soutenir cette orientation et à jouer un rôle influent dans l’édification d’une économie productive et créatrice de richesse et d’emplois».
Il reste que ces orientations supposent un retour sérieux à la valeur Travail. Abdelmadjid Tebboune admet cet état de fait et souligne la détermination de L’Etat «à redonner au travail sa véritable valeur, à renforcer la place des travailleurs, notamment les classes moyennes et vulnérables, augmenter leur pouvoir d’achat et créer les conditions idoines d’une vie décente pour eux et pour leurs enfants car nous sommes convaincus que les travailleurs sont le catalyseur de la prospérité nationale.» Cette détermination n’est pas battue en brèche par l’actualité pesante, ces derniers temps, et qui met la préservation de la vie et de la santé des citoyens, du fait de la propagation du nouveau coronavirus au dessus de toute autre considération. Mais preuve de l’intérêt qu’accorde l’autorité supérieur au monde du travail, le Président Tebboue a tenu à réaffirmer son engagement «à résoudre tous les contentieux en suspens, annuler l’impôt sur les petits revenus et préserver les acquis sociaux».
Cela non sans manquer de «saluer avec force tous les efforts consentis par les entreprises économiques dans le but de préserver les emplois et les salaires en dépit de cette difficile conjoncture». Et de finir son message par cet appel fraternel : «Je ne puis, mes sœurs travailleuses, mes frères travailleurs, que vous inviter à resserrer vos rangs en vue de préserver notre chère Patrie en ces circonstances difficiles et à vous mobiliser pour faire accélérer la cadence de développement économique».
Yahia Bourit
Yahia Bourit