mercredi , 7 juin 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Ramadhan  </span>:<br><span style='color:red;'>Spéculation sur les prix des confiseries</span>

Ramadhan  :
Spéculation sur les prix des confiseries

Si le mois sacré du Ramadhan est synonyme de piété et de dévotion pour les musulmans, il n’en demeure pas moins qu’il se trouverait toujours des spéculateurs qui profitent de l’aubaine pour tenter de multiplier leurs chiffres d’affaires sur le dos des consommateurs, avides de confiseries, le seul luxe que s’octroie les couches défavorisées, durant cette période de jeûne.

Cette spéculation est toute aussi scandaleuse, quand elle s’opère sur des produits entrant dans la fabrication de ces confiseries, à l’instar de la Zlabia, Chamia, et autres,  qui sont de surcroit subventionnés par l’Etat. A 450 Da le kilo de Zlabia et 500 Da le kilo de Chamia, l’augmentation des prix de ces produits, est incompréhensible selon l’estimation de la majorité des consommateurs, car les prix des produits de base que sont la semoule, la farine et  l’huile, n’ont pour leur part connu aucune hausse pour que les revendeurs et les fabricants ne les répercutent sur ces tarifs exorbitants, si ce n’est par pur esprit mercantile et spéculatif.
Il faut croire que la décision d’interdiction d’exercice signifiée aux magasins traditionnels de confection de confiserie, a encouragé les revendeurs autorisés que sont les boulangeries, à surenchérir sur ces produits, habituellement proposés autour de 250 et 300 Da, et se consacrer ainsi, une marge très substantielle, d’autant plus que celles-ci échappent subséquemment au contrôle fiscal, du fait que les confiseries revendues auprès des boulangeries et autres magasins d’alimentation générale, sont fabriquées sur commande mais clandestinement par des particuliers ou par les fabricants dont les magasins ont été fermés.
Il devient évident qu’en l’absence d’un contrôle assidu de la part des services habilités, la spéculation  continuera à saigner les ménages.
Karim Bennacef