Les commerces de fast food à Tlemcen connaissent une timide affluence depuis la reprise de leur activité en début de semaine après une fermeture de près de 3 mois en application des mesures de prévention contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
Certains locaux de fast food, installés en centre-ville face au Grand lac, et spécialisés dans la préparation de «Kebab», connu également sous l’appellation «Chawarma» et de «Pizza», ont vu leur clientèle sensiblement baissée. Achouri Réda, gérant d’un commerce de restauration rapide qui s’attendait à un rush des clients comme il avait l’habitude d’accueillir avant la la crise sanitaire, a affirmé à l’APS que tous les points de vente sont organisés pour appliquer au mieux les consignes.
«L’activité tourne au ralenti depuis le début de la semaine courante faute de clients en comparaison avec la situation avant l’épidémie du coronavirus», a-t-il déploré, faisant observer que les détenteurs de commerce sont ainsi contraints à préparer moins pour éviter toute détérioration de la nourriture faute de commandes. «Depuis la reprise de l’activité, mon local accueille tout au plus 10 personnes par jour pour s’offrir un sandwich», a-t-il souligné, imputant cette situation au prolongement du confinement sanitaire partiel qui ne permet pas, selon lui, le déplacement le soir, «moment propice» pour les habitués, notamment les jeunes qui viennent, par groupes, prendre des sandwichs.
Pour sa part, Dali Mohamed, propriétaire d’un commerce de restauration rapide dans la même artère, a fait savoir que son local connaissait un rush de clients notamment à midi et le soir, particulièrement durant la saison estivale. «Les choses ont changé. Les effets de la crise sanitaire ne sont prêts de se dissiper et continuent d’influer sur le comportement des clients, sans parler des rumeurs qui continuent de circuler». Le commerçant a imputé également cette baisse à la fermeture des établissements scolaires, de formation, des universités et des cités universitaires, ainsi qu’à l’absence de visiteurs et de touristes.
Youcef, un étudiant universitaire du quartier rencontré dans cette rue commerçante, pense que ce manque d’engouement pour les fast food est dù en partie à la peur persistante de la propagation de la pandémie du coronavirus. «Je voulais m’offrir un sandwich (Chwarma) il ya peu, mais j’ai changé d’avis lorsque j’ai vu une file de clients attendant de prendre leurs commandes», a-t-il souligné dans ce sens.
Pour sa part, Ilies, qui attendait son tour pour être servi, a estimé que le respect par la plupart des personnes des consignes sanitaires, dont le port du masque de protection, n’est pas suffisant.
Il a expliqué que les détenteurs de ce type de commerce doivent se résoudre à mettre en place davantage de mesures sanitaires en assurant, par exemple, des livraisons à domicile, et en s’organisant pour permettre aux clients de consommer sur place au lieu de les laisser s’»agglutiner» devant le local.