Calendrier gouvernemental oblige, le ministre du Tourisme qui affectionne particulièrement le tourisme saharien, n’en parle pas trop ces temps-ci. Pourtant, nous sommes bien au cœur de la saison. Ce n’est pas que l’exécutif s’en désintéresse, loin s’en faut. On en a pour preuve la promesse présidentielle de revoir le processus d’octroi de visas touristiques. Il reste que cette disposition n’est pas la panacée en soit. D’autres entraves empêchent le secteur de prendre son envol. En attendant que le ministre trouve la solution, les Algériens et les touristes potentiels se contenteront des reportages télévisés et ceux produits par des Youtubeurs occidentaux, tombés sous le charme de nos contrées. « L’un des mes amis qui a passé un séjour à Djanet, en a gardé un très beau souvenir, cela m’a encouragé pour venir ici découvrir les paysages et la culture de votre beau pays ». Ce genre de propos, les Algériens en entendent énormément. Cela fait plaisir de savoir que des étrangers aiment nos paysages et notre culture, mais reste très en deçà des véritables attentes des professionnels, notamment en cette période hivernale où les voyagistes sont théoriquement censés être submergés par les demandes. Et pour cause, toutes les études internationales placent l’Algérie comme le pays le plus beau au monde et son Sahara comme l’unes des plus grandes et les plus emblématiques régions de la planète.
Les professionnels du tourisme saharien disent attendre la concrétisation de la promesse du président de la République. Mais une fois acquise, l’on apprendra que le tourisme en Algérie profite spécifiquement du « Bouche à oreilles ». Sur les quelques milliers de touristes qui font le déplacement après avoir décroché le fameux visa, très peu évoquent les nombreux Salons du tourisme auxquels de hauts fonctionnaires algériens participent pour promouvoir la destination Algérie. Et encore moins, un hypothétique spot diffusé par une télévision occidentale, russe ou encore chinoise. Les chaînes nationales satellitaires qui s’intéressent à l’Algérie le font comme ça, parce qu’un réalisateur a cru bien de montrer du neuf pour les téléspectateurs. Cela donne des images sublimes, mais aucune promotion derrière. Les hauts fonctionnaires cités plus hauts, regardent ces reportages avec des yeux de simples citoyens, pas comme de véritables professionnels, responsables de toute une industrie touristique au pire de sa forme. Nous sommes en janvier 2020. Espérons qu’à la même époque de l’année prochaine, l’obtention des visas aura été améliorée et les promotions véritablement réalisées.
Par Nabil.G