vendredi , 24 mars 2023

Transport et circulation: Improvisations et mensonges par omissions

Presque tous les ronds points de la ville, notamment ceux de la cité Djamel et d’El Bahia, sont aujourd’hui constamment encombrés, saturés par le flux croissant de camions et véhicules en circulation. Une congestion qui s’accentue de jour en jour, malgré l’existence de ces trémies, fort heureusement, réalisées il y a quelques années pour fluidifier la circulation. Mais avec le temps et la hausse incontournable du trafic routier, la plupart des ronds-points, carrefours ou simples croisements sont devenus des «points noirs» redoutés par les conducteurs. Et beaucoup parmi eux s’interrogent sur le proche avenir de la circulation à Oran, menacée plus que jamais par de grands encombrements et d’inévitables désagréments. Pour les experts avertis, même la mise en service du tramway traversant le tissu urbain central n’a pas grandement atténué les tensions et les encombrements au centre ville, tant il est vrai que plusieurs autres mesures d’accompagnement, dont les parkings aux abords du centre ville et l’organisation de la circulation, demeurent toujours de vagues projets en instance de concrétisation. La notion «d’heure de pointe» semble avoir aucun sens quand on observe l’encombrement permanent de certains axes routiers comme le Front de mer, l’avenue d’Arcole et la route du port où se déversent dès le matin les flots de véhicules voulant entrer ou sortir du réseau routier central de la Cité oranaise. Venant d’Arzew à l’Est, de la Corniche à l’Ouest ou des nombreuses agglomérations urbaines au Sud, tous les conducteurs ne trouvent aucune formule de raccourci et de répit dans un trajet devenu pour certains un calvaire au quotidien. Et à cela s’ajoute la détérioration de la chaussée sur certains axes routiers où le revêtement s’effrite et disparaît, laissant place aux crevasses et aux nids de poules, en raison de la mauvaise qualité du bitumage. Ou, disent les «mauvaises langues», à cause des tricheries et de l’amateurisme de certains acteurs-prédateurs, convertis abusivement en opérateurs de travaux routiers grâce au soutien de l’Etat à la création de micro entreprises. Mais il s’agit là d’un autre débat. En matière de transport et de circulation routière, ce qui reste à la fois risible et choquant, demeure cette hallucinante tendance des pouvoirs publics à l’improvisation et aux mensonges par omissions. Question: Qui, depuis des décennies, a pu réfléchir et concevoir l’avenir urbain de la ville selon des normes modernes et ambitieuses, digne de l’évolution d’une Capitale régionale ? Presque personne. Qui, depuis toujours, décide des tracés d’extension du réseau, de l’étude d’un plan de circulation, ou des implantations de ronds-points, puis des trémies, imposés abusivement comme seule et unique réponse à la croissance à long terme ? Quelques obscurs fonctionnaires le plus souvent incompétents, qui rêvent de devenir un jour des ministres de la République… Ce qui arrive de temps en temps. Ainsi va Oran.
Par S.Benali