2020 c’est fini! Une année qu’apparemment personne ne regrettera. Et l’année 2021 qui s’annonce paraît, elle, comme l’année de tous les espoirs et de toutes les espérances. Mais peut être qu’on lui prête plus qu’elle ne pourra donner. 2021 ne sera en fait que le prolongement de 2020 et du coronavirus.
Car et même si le vaccin ou les vaccins sont là et que les campagnes de vaccination ont commencé, il n’empêche que cette opération prendra du temps, beaucoup de temps et connaîtra à coup sûr plusieurs couacs. Pour tout dire, le vaccin ne sera efficient à grande échelle que d’ici l’automne de l’année 2021. Il y aura donc au moins 9 ou 10 mois au minimum de contamination et de morts.
Ainsi, il ne faut pas croire que changer d’année signifiera automatiquement changer du tout au tout la situation sanitaire. Mais ce changement, en plus du vaccin, permet tous les espoirs.
Cependant, au delà du dégoût et de la détestation qu’a provoqué cette année 2020, dans les quatre coins du monde, on ne pourrait sortir renforcé si on ne tire pas toutes les leçons de cette terrible épreuve que nous vivons depuis des mois.
Et peut être la première leçon à tirer est celle de notre vulnérabilité tous. Pays les plus développés, comme pays pauvres. L’arrogance affichée par les grandes capitales et leur maîtrise supposée de tout et dans tous les domaines a reçu un sacré coup avec ce virus. Tout s’est effondré d’un coup et les systèmes de santé ont prouvé leur limite. Les images de ces camions de l’armée italienne transportant, au printemps de cette détestable année 2020, des dizaines de morts dans les rues désertes de Bergame, Milan ou autres grandes villes d’Italie resteront à jamais gravées dans toutes les mémoires.
L’humanité a réalisé à quel point elle reste faible et vulnérable et que tout le monde peut se retrouver totalement désemparé face à l’adversité.
2021 est là et beaucoup de nos proches et amis ne pourront pas partager avec nous, car emportés par ce maudit virus, ce passage d’une année à une autre, et c’est vers eux et vers leurs familles que vont toutes nos pensées en ce 31 décembre. Après cela et même au milieu de tous les doutes et toutes les angoisses qui nous étranglent, nous ne pouvons pas penser que l’humanité pourrait connaître une année plus terrible que celle que nous laissons derrière nous. Et de là l’espoir est grand de voir 2021 enclencher, au moins, le début de la fin de ce long cauchemar.
Par Abdelmadjid Blidi