Les premiers brins de soleil qui baignent depuis quelques jours la commune d’Aïn El Türck, font sortir la ville de sa léthargie, mais ce n’est pas pour autant que la consolation est de mise, même si les esprits s’apaisent un tant soi peu.
Et pour cause, les pluies qui s’étaient abattues ces dernières semaines sur la station balnéaire, ont laissé apparaître de profondes séquelles, notamment au niveau de la voirie, en partie endommagée comme le laissent entrevoir les dizaines de nids de poules et de crevasses qui tapissent désormais l’essentiel des rues et artères bitumées de la cité. Le boulevard de la Mélinette, une des artères des plus en vue pour ce qu’elle enregistre comme fréquentation mécanique et piétonnière, n’est que la piètre image d’elle-même, bien qu’elle a été concernée en 2019, par une vaste opération de réfection des trottoirs qui a consommé un budget conséquent. Toutefois, le bitumage, a reçu un sérieux coup, apparemment à cause du bricolage. Ces mêmes pluies hivernales, n’ont pas été sans conséquences sur les façades des habitations, dont certaines se dressent hideusement et commencent à laisser apparaître des craquelures. L’impression d’avachi s’illustre outrageusement à travers les artères principales de la ville où les opérations de ravalement deviennent obligatoires si l’on veut retrouver un tant soi peu d’éclat. Même les arbres, non élagués affichent une mine fade et insipide, ajoutant à l’image lugubre qu’offre la ville. Et pour ajouter sa touche au décor d’ensemble déjà sinistre, ce sont ces tas de marchandises hétéroclites exposées par les commerçants à même les trottoirs et ces terrasses de cafés mal agencées, souvent repoussantes de saleté qui ternissent à souhait l’image de la ville. La hausse du mercure étant propice et salutaire, il est plus qu’urgent de projeter des opérations de lifting général à travers les quartiers et artères de la ville avant le grand rush de la saison estivale.
Karim Bennacef