Sept personnes dont 3 enfants et 4 femmes, âgées entre 03 et 37 ans, ont été blessées dans un terrible accident survenu en fin de journée de samedi dans le lieu dit, Djebel El Kahr, prés de la Rn 11 rattachée à la commune de Gdyel, à l’est de la wilaya d’Oran.
Le drame a été provoqué par la collision entre deux voitures touristiques et un camion de gros tonnage. Alertés, les éléments de la protection civile se sont dépêchés sur les lieux en mobilisant deux camions de secours, deux ambulances et 18 sapeurs pompiers de différents grades.
Au milieu de la même journée, les mêmes services sont venus à la rescousse de deux ouvriers ayant fait une chute libre à partir du 7e niveau d’une bâtisse en chantier prés le jardin méditerranéen. Les secours ont réussi à porter assistance à la première victime tandis que le deuxième ouvrier, âgé de 32 ans, a succombé à ses blessures. Dans le cadre de cette opération, un camion de secours, 02 ambulances et 18 agents de différents grades ont été mobilisés. En dépit de la légère baisse du nombre d’accidents et de victimes, les statistiques sont toutefois alarmantes, aussi bien sur les routes que sur les chantiers de bâtiment et travaux publics. La cellule de communication prés la protection civile, fait état de 1.171 accidents de la circulation, 1.049 blessés et 24 décès, contre 25 morts et plus de 1.130 blessés pour un total de quelque 1.198 accidents, durant la même période de l’année 2018. L’analyse de ces chiffres montre que le nombre des accidents et de victimes a reculé en 2019. Toutefois, faut-il le préciser, la route continue de tuer en endeuillant des familles. Les services de la protection civile lancent un appel aux usagers de la route et aux automobilistes pour faire preuve de prudence sur les routes aussi bien pendant l’hiver que durant la saison estivale, connue pour les grands déplacements et des longs trajets pour de nombreuses familles algériennes. Des déplacements qui engendrent des accidents mortels sur nos routes. Chaque été, le nombre des accidents de la circulation augmente, par rapport aux autres périodes de l’année. Même les cortèges nuptiaux n’échappent pas à ces drames. Durant cette période, la prévention des accidents de la circulation redouble d’intensité, car les drames de la route connaissent un pic. En moyenne, les accidents de la circulation augmentent d’un peu plus de 20%. Les services des urgences accueillent donc, beaucoup plus de victimes de la circulation que d’habitude.
Toutes les lectures et interprétations sur la sécurité routière montrent un constat alarmant. D’aucuns n’hésitent plus à qualifier ce phénomène de macabre et l’été est souvent une période propice aux accidents en cascade. Durant cette période, le bilan est encore plus catastrophique et les statistiques le confirment. L’excès de vitesse et l’inattention des conducteurs sont les principales causes de ces accidents. Même si le facteur humain demeure la cause essentielle, il n’en demeure pas moins que d’autres facteurs méritent d’être relevés, en particulier le mauvais état des routes, le manque d’éclairage et de signalisation, les pièces de rechange dites «Taiwan».
Les radars sont le symbole de la nouvelle politique de sécurité routière impulsée par les pouvoirs publics, mais ils n’ont pas permis une modification du comportement des conducteurs. Plus que la peur du gendarme, toujours dissuasive, il est important d’aller vers la diffusion d’une culture de la sécurité routière. Cette situation n’est pas près de changer, surtout que les transports, en Algérie, s’effectuent à 90% par route. Il faut signaler que la majorité des victimes des accidents routiers sont des enfants et des jeunes. De plus, ces accidents engendrent des dépenses : assurances, soins médicaux, arrêts de travail, sans compter les conséquences sociales. Idem pour les accidents de travail. Dans plusieurs chantiers lancés, des ouvriers trouvent la mort pour une simple bévue ou encore une simple négligence des normes de sécurité. L’alarme est donc plus que jamais tirée.
Mohamed Aissaoui