A travers cet acte concret de partenariat avec les Trucs et à la lumière de la suppression de la règle des 51/49 pour les investissements étrangers, l’espoir d’une forte progression de l’agriculture et de l’agro-industrie nationale est de mise.
La coopération Algéro-turque se renforce en s’élargissant vers l’agriculture et l’agro-industrie. Ainsi, après l’acier, le textile, les hydrocarbures et le bâtiment, Alger et Ankara inaugurent un nouvel axe stratégique dans le partenariat. En effet, le mémorandum d’entente de coopération agricole signé en 2018 entre l’Algérie et la Turquie est officiellement entré en vigueur.
La publication du décret présidentiel portant sa ratification au journal officiel n 29, lance, de fait, le projet qui semble être pris très au sérieux par les deux pays. Il convient de souligner que tout ce qui a été entrepris entre Alger et Ankara en matière d’économie a été couronné de succès. Ainsi, les projets turcs implantés en Algérie sont entrés dans leur phase de production et d’exportation. Ce qu’aucun autre pays n’a réussi.
Que prévoit ce mémorandum d’entente précisément ? Le décret présidentiel répond à cette question en relevant que «les parties (Algérie et Turquie), basées sur le principe d’intérêts
communs et d’égalité, œuvrent à instaurer une coopération scientifique, technique et économique dans les domaines de l’agriculture, du développement rural et de l’industrie agroalimentaire, tel qu’il est prévu dans le présent mémorandum d’entente». Dans le volet économique, on devine bien l’implantation d’usines d’agroalimentaire. Il faut savoir que dans le domaine, l’industrie turque est l’une des plus performantes de la planète. Il faut dire aussi que l’aspect économique sera dominant, puisque la coopération Algéro-turque «sera axée sur (..) la production et la protection des plantes, l’élevage et la production animale, la santé animale, l’industrie agroalimentaire et le développement rural, à travers l’échange d’informations scientifiques et techniques et la documentation, l’échange des résultats de recherche publiés dans les institutions de recherche des deux pays», note le document présidentiel.
Au plan organisationnel, le partenariat sera assis sur «un comité de supervision et de coordination». Composé de quatre membres pour chaque pays, incluant le chef de délégation
de chaque partie, ce Comité se réunit alternativement en Algérie ou en Turquie une fois par an, à une date qui sera arrêtée d’un commun accord par les deux parties. «Ce comité présentera des rapports et des propositions aux instances de décision compétentes des deux pays», assure-t-on, histoire de confirmer la volonté de lever tout éventuel écueil à cette coopération, sur laquelle, l’Algérie mise beaucoup. On retiendra surtout la détermination de ne pas mêler la justice, en cas de problème. Ainsi, le règlement des différends, il a été convenu que «tout conflit ou différend entre les parties découlant de l’interprétation ou de l’application du présent mémorandum d’entente sera réglé à l’amiable, par des négociations ou des consultations entre les deux parties par le canal diplomatique», souligne le décret présidentiel. Il faut savoir également que ledit mémorandum demeure en vigueur pour une période de cinq années, renouvelable, automatiquement, pour la même période. Il peut faire l’objet de modification par consentement mutuel écrit et par le canal diplomatique.
A travers cet acte concret de partenariat avec les Trucs et à la lumière de la suppression de la règle des 51/49 pour les investissements étrangers, l’espoir d’une forte progression de l’agriculture et de l’agro-industrie nationale est de mise.
Anissa Mesdouf