jeudi , 23 mars 2023

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Une crise et une opportunité

Les prix de l’or noir se sont effondrés ces deux derniers jours. L’or noir a perdu plus de 10 dollars en quelques jours. Il faut remonter à 2008 pour trouver pareille dégringolade. La cause de cette chute brutale est liée à l’épidémie mondiale du coronavirus. Mais les raisons n’importent pas autant que le résultat lui-même, à savoir que les cours actuels sont nettement en dessous du prix de référence du pétrole fixé par la loi des Finances 2020. Cet état de fait est particulièrement difficile à endiguer, pour la simple raison que ce n’est pas un coup de fatigue de l’économie mondiale. Les opérateurs économiques et financiers, sont poings et pieds liés face à une situation sanitaire mondiale, dont personne ne peut, à l’heure actuelle, prévoir l’évolution. Des milliers d’être humains sont déjà placés en quarantaine, des centaines d’entreprises ont cessé toute activité et cela se répercute sur l’ensemble de l’activité humaine.
Cela est bien vrai, mais, disons-le franchement, la baisse historique des prix, est également fonction de la décision de l’Arabie Saoudite, plus gros producteur de pétrole de l’Opep d’augmenter sa production. Un «coup de couteau» dans le dos des pays membres de l’Opep et les autres, qui aggrave l’effet du coronavirus sur l’économie mondiale en général et sur les cours de l’or noir en particulier.
Et pour cause, tout le pétrole qui servait à alimenter les usines de la Chine et du reste du monde en énergie, ne trouve pas preneur. Les producteurs de l’or noir, à l’image de l’Algérie, sont ainsi directement impactés. Les prévisions de recettes s’effondrent et la perspective d’une grave crise financière se précise. Ce futur probable est plus qu’évident, tant que les informations qui circulent autour du coronavirus font état de propagation très rapide de la maladie.
La seule consolation relative que l’on peut avoir en Algérie, tient du fait que la crise étant mondiale, ce seront tous les pays de la planète qui souffriront. Les cartes économiques seront forcément rabattues. L’après coronavirus sera très difficile à négocier pour tout le monde. La lutte contre le chômage généré par la crise et la ressassions économique sera féroce. Ce sera à qui remettra le premier le pied à l’étrier. Dans cette nouvelle «guerre économique» sans pitié, ce seront les pays les plus aptes qui marqueront des points. Le gouvernement algérien doit savoir qu’il y a un coup à jouer dans la reconstruction de l’économie mondiale. C’est une occasion unique pour l’Algérie de prendre sa part du futur gâteau.
Par Nabil.G