jeudi , 23 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>ZET de Cap Falcon</span>:<br><span style='color:red;'>Une décharge à ciel ouvert !</span>
© Ouest Tribune

ZET de Cap Falcon:
Une décharge à ciel ouvert !

Près de 30 ans après sa création, la Zone d’extension touristique de Cap Falcon, relevant de la commune d’Aïn El Türck, se morfond toujours dans sa décrépitude, en devenant  carrément une décharge publique à ciel ouvert, notamment pour les constructeurs, particuliers ou professionnels, qui viennent y déverser régulièrement leurs détritus et leurs décombres.

Des monts de décombres hauts de plusieurs mètres, tapissent désormais le site, donnant au paysage un aspect apocalyptique et désolant parmi les quelques rares, voire très rares bâtiments, dont certains non finis ou sont abandonnés par leurs propriétaires.
Et chaque jour que Dieu fait, ce sont des dizaines de camions qui viennent y décharger leurs «cargaisons», encouragés en cela par le silence terrifiant des autorités locales. Le site est devenu la poule aux œufs d’or pour les spécialistes du recyclage, comme en atteste cette horde de camionnettes qui le sillonnent pour récupérer les objets métalliques et en plastique utiles à la transformation.
Et dire que cette ZET de Cap Falcon, un site à grande valeur foncière, destinée à être un véritable moteur économique pour le développement du tourisme local et régional, était censé être la solution pour créer la dynamique toute escomptée par les pouvoirs publics d’alors, malheureusement, l’affairisme et l’esprit mercantiliste des différents responsables et gestionnaires qui se sont succédé à Aïn El Türck, en ont fait un projet mort-né, en y ouvrant droit à toute forme de spéculation. Un drame qui perdure depuis près de 32 ans maintenant, soit depuis l’attribution des assiettes destinées à l’investissement touristique à des opportunistes qui ont profité de crédits bancaires, sans jamais lancer le moindre projet.
Nombre d’entre ces opportunistes, ont empoché le magot et quitté le pays, ceux qui sont restés, ont investi dans la promotion immobilière, les coopératives immobilières, aidés en cela par des élus locaux, tout en vouant le projet de la création de la ZET à la descente aux enfers. Un ex-wali d’Oran, qui s’était intéressé de près au dossier, a dû s’avouer vaincu face à la complexité de la situation, et ne put d’ailleurs prendre les décisions de déchéances qui conviennent en de pareilles situations.
Karim Bennacef