Accusé dans une affaire de trafic de stupéfiants par bande organisée, le mis en cause, B.S, âgé de 29 ans a été jugé hier par le tribunal criminel de première instance.
Après délibérations, il a été condamné à la peine de douze ans de réclusion, tandis que trois autres mis en cause se trouvant en fuite, ont écopé de la prison à perpétuité par contumace. B S a été déféré devant la justice suite à la saisie par les éléments sécuritaires, de 3 quintaux de kif traité à Bab El Assa. Selon les faits, c’est en date du 6.9.2016 que les gendarmes intercepteront un véhicule de marque Renault 25 transportant la quantité de kif citée plus haut. Les personnes se trouvant à bord avaient réussi, à la vue des gendarmes, à prendre la fuite.
La fouille de cette voiture se soldera par la saisie des stupéfiants. Ce sont 7 cartons qui se trouvaient à côté du véhicule qui ont été interceptés ainsi que 5 autres venant d’être chargés dans le coffre du véhicule.
Une recherche d’empreinte a été effectuée par ces éléments sécuritaires au niveau de cette voiture sans résultat. Mais en date du 18.9.2016, une Renault 20 est interceptée aux environs de Bab El Assa par les gendarmes, pour un contrôle de routine. Les occupants de cette voiture n’avaient pas leurs documents sur eux. Notons qu’il s’agit de B.S., le mis en cause, de son père et d’une autre personne. Le père de B.S. se proposera d’aller chercher à la maison les documents nécessaires alors que son fils l’attendrait à la brigade. Ce qu’il fit et il reviendra directement à la brigade. Les gendarmes détermineront qu’il n’y avait rien à signaler. Mais une fois les empreintes des trois personnes relevées et comparées ultérieurement avec les empreintes relevées lors de la saisie des 3 quintaux, celle du pouce de B.S. coïncidait avec une empreinte relevée sur un verre d’alcool trouvé dans la R 25. Une circonstance qui permettra aux gendarmes de déterminer le premier élément dans cette affaire. Arrêté et confronté aux faits, il passera aux aveux, expliquant que son rôle consistait à «éclairer» la route aux trafiquants. Cité hier à la barre, B.S confirmera ses premières déclarations ; «votre honneur, le kif a été ramené par les Marocains jusqu’à la frontière et là, ils le balanceront par-dessus cette zone qui sera par la suite, récupéré par les passeurs algériens.
Ces derniers m’ont alors proposé de les aider, on se trouvait au niveau de la R 25 consommant de l’alcool, j’ai accepté de leur assurer la route avec mon propre véhicule contre une importante somme d’argent.
En descendant de la voiture, j’avais laissé mon verre ». Et voilà, la preuve qui le chargera. Le représentant du ministère public requit contre ce prévenu la peine de quinze ans de réclusion. Sa défense plaidera les circonstances atténuantes.
F.Abdelkrim