Le ministre a indiqué depuis le domicile de la famille de la défunte qu’il était venu présenter les condoléances du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, du Premier ministre Abdelaziz Djerad, du gouvernement, ainsi que du secteur de la santé à l’époux et à la fille de la défunte et à toute sa famille.
Le décès d’une femme médecin qui a contracté le Covid-19 a suscité de nombreuses réactions, jusqu’à faire déplacer les ministres de la Santé et de la Solidarité nationale au domicile de la défunte. Wafa Boudissa, âgée de 28 ans, n’est pas le premier professionnel de la Santé qui a été victime de l’épidémie. Mais les circonstances de son décès, d’ailleurs largement mises en lumière par sa famille, sont particulières. Et pour cause, médecin généraliste à l’hôpital de Ras el Oued, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, était enceinte de 8 mois. Vendredi à l’hôpital Ain El Kebira, au nord de Sétif Nord, elle était en poste, alors que sa situation devait lui permettre de bénéficier d’un congé au terme de la décision présidentielle, concernant les mesures de confinement pour freiner la propagation du virus. Cela suffit à faire réagir les autorités centrales, à travers le déplacement sur place des ministres de la Santé et de la Solidarité nationale. Les deux représentants du gouvernement qui étaient porteurs des condoléances du président de la République et du Premier ministre, ont ainsi fait le déplacement à Ain Kebira, lieu de résidence de la famille de feu Wafa Boudissa.
Le ministre a indiqué depuis le domicile de la famille de la défunte, qu’il était venu présenter les condoléances du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, du Premier ministre Abdelaziz Djerad, du gouvernement, ainsi que du secteur de la santé à l’époux et à la fille de la défunte et à toute sa famille.
Le ministre de la Santé a relevé que «l’Algérie a perdu un médecin qui exerçait dans un service qui présente beaucoup de dangers, ce qui soulève de nombreuses questions», soulignant que des instructions ont été données à l’effet de dépêcher l’inspecteur général du ministère de la Santé et de la Population à l’hôpital de Ras El-Oued dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, où exerçait Dr Boudissa «pour s’enquérir des raisons qui ont amenées la défunte à travailler dans un service constituant un danger pour elle et son fœtus».
De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mme Kaouter Krikou, a expliqué que «l’Algérie n’a pas perdu uniquement un médecin, mais aussi une femme algérienne et ceci est affligeant».
Soulignant qu’elle accompagne le ministre de la Santé, la ministre a fait part également de «la compassion et la profonde émotion des membres du gouvernement à la famille du Dr Boudissa qui a laissé derrière elle une petite fille».
Yahia Bourit
Yahia Bourit