vendredi , 24 mars 2023

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Une éternité

Les Etats ne veulent plus perdre de temps, et la question de la vaccination a été tranchée dans plusieurs pays à commencer par les plus puissants. Les hésitations quant aux éventuelles contre-indications des vaccins déjà sur le marché ont été mises de côté et la course vers la vaccination d’un maximum de personnes, avant le printemps prochain, a été l’option retenue pour faire face à ce virus du coronavirus qui n’en a pas fini d’allonger la liste des morts dans le monde entier et en particulier dans l’hémisphère nord. Ainsi ce sont une dizaine de pays qui ont déjà commencé leur campagne de vaccination. Les Britanniques ont été les premiers occidentaux à s’y lancer, suivis juste après par les Etats-Unis et le Canada, le 14 décembre. Au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes et le Bahreïn ont, eux aussi, commencé à vacciner leur population. En Europe, le début de la vaccination ne saurait dépasser le 28 décembre prochain, même si des pays comme la Suisse ont décidé de s’y mettre avant les autres. Les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna tiennent à ce jour la corde, en attendant de voir plus clair avec ceux de la Chine et de la Russie qui, pour rappel, sont déjà utilisés dans ces deux pays. Il faut dire que le virus continue de faire des ravages au sein des populations et même si on insiste encore sur la nécessité de respecter à la lettre les consignes de prudence et les gestes barrières, il faut reconnaître que la situation devient de plus en plus insoutenable, et les vagues successives de contamination font craindre le pire, notamment en Europe et en Amérique. Et c’est presque en toute logique que le débat sur la dangerosité ou l’efficacité de ces vaccins s’est éteint un peu partout. L’urgence de la situation et les risques ont pris le pas sur les autres considérations, car la mort fauche des milliers de personnes chaque jour que Dieu fait, et les gouvernants ont pris conscience qu’on ne pouvait plus tergiverser sur la question, au risque de voir la situation sanitaire dans leur pays prendre une tout autre tournure, car le virus a paralysé de grands secteurs des services hospitaliers et d’autres malades en dehors du covid ne peuvent plus se faire soigner. Une catastrophe qui ne pouvait et ne peut plus durer. En tout cas le choix de ces gouvernants a été vite fait, presque à la suite de la fin des essais cliniques de ces deux vaccins (Pfizer/ BioNTech et Moderna). La pression devenait trop forte pour se permettre d’attendre encore. Les décisions se sont ainsi suivies à un rythme soutenu. Mais la grande question qui se pose aujourd’hui est de savoir ce qu’il en sera dans les pays de l’hémisphère sud où les prévisions les plus optimistes parlent du début de la vaccination à la fin du premier semestre de l’année prochaine. Une éternité.
Par Abdelmadjid Blidi