lundi , 27 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Le Médiateur de la République </span>:<br><span style='color:red;'>Une grande mission: éliminer la bureaucratie</span>

Le Médiateur de la République :
Une grande mission: éliminer la bureaucratie

Le Médiateur de la République Karim Younes, a indiqué hier, que l’instance qu’il préside, a la mission de «proposer les mesures permettant de lutter contre la bureaucratie et toutes formes d’abus». Tout un programme dans un pays qui souffre précisément d’une bureaucratie envahissante et subit, au quotidien, des pratiques de favoritisme dans de nombreux secteurs d’activité.

La Maârifa, comme la qualifie les Algériens, est l’une des plaies majeure d’une administration qui a fini par rompre les amarres avec la société. La médiation de la République se propose donc de renouer les liens entre le peuple et les structures de son Etat. Le dire ne suffit pas, d’autant plus que le pays a déjà eu à vivre une expérience comparable durant les années 90 et qui n’a pas été un franc succès.
Karim Younes qui s’est exprimé dans le cadre d’un atelier interactif sur «les effets de la corruption sur la jouissance des droits de l’Homme» organisé par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) en collaboration avec l’organisation internationale pour la réforme pénale -Bureau MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), a précisé que l’instance qu’il dirige, recevra les plaintes concernant des affaires de corruption administrative et notifiera aux instances concernées, les mesures à prendre dans pareils cas.  Il importe de préciser, comme le souligne d’ailleurs Karim Younes, le Médiateur a pour principale action de diffuser la culture de la lutte contre la corruption en milieu administratif. Cela, peut paraître quelque peu flou comme prérogative, mais M. Younes sait se faire entendre, du moins des experts participants à l’atelier. Il a à ce propos, veillé à ce que les magistrats et les officiers de la police judiciaire fassent montre d’une «coordination commune sur le terrain pour lutter contre ce phénomène abominable» qu’est la corruption.
L’Algérie nouvelle à laquelle l’on aspire, est «une Algérie où aucune place n’est accordée à la corruption qui sera combattue avec fermeté», a insisté le Médiateur de la République.
Il a affirmé à l’occasion, que la poursuite de la lutte contre ce fléau, sera au cœur du projet politique du Président de la République et ce, en vue de parvenir à la moralisation de «la vie politique et relancer le développement socio-économique dans un environnement transparent et probe», et partant, ajoute M. Younes, rétablir «la confiance et la cohésion entre le citoyen et son Etat».
On retiendra dans l’intervention de Karim Younes, un réel souci d’efficacité auprès de l’opinion nationale et une parfaite conscience quant au poids de la corruption dans les difficultés que rencontrent les citoyens dans leur vie quotidienne.
Le Médiateur de la République n’a pas tourné autour du pot, sachant le caractère sensible de la mission dont il a la charge. Le temps n’est pas à la parole et il se dit déterminé à lutter «contre la corruption dans les milieux de l’administration centrale et locale, les structures publiques, ainsi qu’au sein du secteur privé assurant des prestations de service public». Un travail de Titan en somme.
Nadera Belkacemi